"Désolée", "Je suis nulle" : et si on arrêtait de s'auto-saboter ?

Publié le Vendredi 17 Juillet 2015
Jack Parker
Par Jack Parker Rédadtrice
Arrêter de s'excuser pour enfin s'affirmer
Arrêter de s'excuser pour enfin s'affirmer
Les mots que vous utilisez ont de la valeur et peuvent avoir un effet nocif sur votre entourage... mais également sur vous. Voici cinq expressions à bannir de votre vocabulaire pour votre bien-être.
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Les mots ont leur importance, on le sait déjà depuis longtemps. Mais les expressions banales qu'on utilise au quotidien, souvent sans même y réfléchir, peuvent aussi nous nuire.

Voici cinq expressions que vous devriez éviter d'utiliser au maximum - sous peine de vous miner d'avantage et de ralentir votre progression.

1. "Je suis nulle"

Ah bah oui, c'est sûr que si vous répétez à longueur de temps et à qui veut l'entendre que vous êtes nulle, inapte, pas douée, et que vous vous en mettez vous-même plein la tronche, ça va être difficile de vous voir autrement.

Sans pour autant tomber dans l'excès inverse en assurant que vous êtes une bête, une machine de guerre et la future souveraine de l'univers (même si ça pourrait aider hein, mais ça risquerait aussi de froisser quelques egos), essayez de prendre le réflexe de ne pas vous déprécier pour rien. Déjà parce que ça ne changera strictement rien à la situation, mais surtout parce que ça vous minera mille fois plus et que vous n'avez franchement pas besoin de ça.

Repassez toutes vos réussites en revue dans votre tête et pensez à toutes celles qui vont venir s'ajouter dans les années à venir - vous n'avez rien de nul, vous avez des moments qui puent, comme tout le monde, mais ils ne vous définissent pas.

Allez allez, on redresse la tête.
Allez allez, on redresse la tête.

2. "Je ne vais pas y arriver"

On vous le répète pourtant depuis longtemps : rien ne sert de partir perdante. D'ailleurs, il y a effectivement plus de chances pour que vous finissiez par échouer si vous partez du principe que ça ne va pas marcher dès le départ. Si on ne voit qu'un échec à l'arrivée, on se donne moins, on n'y croit pas, et boum, prophétie auto-réalisatrice : on foire.

Alors oui, il y a effectivement des chances pour que vous vous plantiez - une vie sans échecs, ça n'existe pas. Mais il y a aussi de grandes chances pour que vous réussissiez, et c'est sur ces chances-là qu'il faut capitaliser et se concentrer. Visualisez votre victoire, tout le bien que ça vous apportera et foncez vers cet objectif là plutôt que d'imaginer un gros mur de briques.

Et si ça marche pas, vous pourrez au moins dire que vous avez fait tout ce que vous pouviez et qu'au moins, vous y avez cru.

Allez, courage, ça va aller.
Allez, courage, ça va aller.

3. "Désolée"

S'excuser quand on a vraiment merdé, qu'on a heurté quelqu'un et qu'on a fait une erreur, c'est bien. Tout le monde n'en est pas capable, et c'est bien dommage. Là où on est vachement plus performants en revanche, c'est quand il s'agit de s'excuser... pour rien. Tout le temps.

Arrêtez de vous excuser parce que vous passez, que vous éternuez, que vous adressez à la parole à quelqu'un ou parce que vous existez, tout simplement. Pensez à toutes les fois où vous lancez un "Désolée" ou un "Excusez-moi" pour aucune raison, là où dans la situation inverse, vous auriez trouvé étrange qu'on vous dise la même chose.

Affirmez-vous, ne vous excusez pas de vivre, prenez la place dont vous avez besoin sans étouffer les autres et gardez vos excuses pour quand elles sont vraiment justifiées : elles en auront d'autant plus de valeur.

Non, stop.
Non, stop.

4. "Juste"

Dans un article relayé par Cosmopolitan, Ellen Petry Leanse, professeure à l'université de Stanford aux États-Unis, raconte s'être rendu compte à quel point les femmes utilisent le mot "just", en anglais, au quotidien. Il s'agit pour elle d'un terme infantilisant, qui suppose une demande de permission : "J'en ai juste pour 5 minutes", "Je me demandais juste si...", "Je voudrais juste savoir".

Le mot "juste" suppose en effet qu'on essaye de faire passer une pilule, d'adoucir un peu la décision de notre interlocuteur concernant notre demande, d'amoindrir l'importance de la chose qu'on demande ou qu'on fait. Ce n'est pas de la politesse, c'est de la soumission non justifiée.

Arrêtez donc de dire "juste" à tout bout de champ quand vous demandez ou affirmez quelque chose, vous n'avez pas besoin de diminuer vos actions ou vos requêtes, elles ont autant de valeur que celles de n'importe qui et méritent d'être énoncées clairement, sans excuses.

Arrêtez de vous morfondre maintenant, ça suffit.
Arrêtez de vous morfondre maintenant, ça suffit.

5. "Je vais essayer"

Comme dirait Maître Yoda : "N'essaie pas ! Fais-le ou ne le fais pas ! Il n'y a pas d'essai."

Il s'agit peut-être des mots d'un héros fictif, mais ça ne les rend pas moins vrais pour autant. Dire "Je vais essayer" introduit la notion d'échec dès le départ. En parlant d'essayer, on implique qu'il y a des chances pour que ça ne fonctionne pas et qu'on échoue. C'est aussi parce qu'on a souvent peur d'accepter quelque chose en disant "Je peux le faire" pour ensuite revenir sur ses pas et admettre qu'on n'a pas pu.

Mais il vaut mieux avouer qu'on s'est plantée plutôt que de se mettre soi-même des bâtons dans les roues en plantant soi-même la graine de l'échec dans la tête.

Alors n'essayez pas : faites, accomplissez, et puis c'est tout.

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