À partir de quel salaire est-on considéré comme "riche" ?

Publié le Jeudi 25 Juin 2015
Xavier Colas
Par Xavier Colas Journaliste
Les Français ont donné leur vision de la richesse. Ainsi, la moitié d'entre eux considèrent qu'une personne peut être qualifiée de "riche" à partir de 5.000 euros de revenus par mois, selon un sondage Odoxa publié par le quotidien économique "Les Echos". Un seuil médian de richesse nettement revu à la baisse depuis l'arrivée de la crise.
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Être riche aux yeux des Français, c'est a priori plus "accessible" que par le passé... En effet, les seuils de revenus à partir duquel nos concitoyens considèrent qu'une personne "peut être considérée comme riche" ont considérablement baissé ces dernières années, d'après une enquête réalisée par Odoxa pour "Les Echos", "Radio Classique" et "FTI Consulting" . Aujourd'hui, la médiane de la richesse (seuil au-dessous duquel se positionnent 50% des sondés et les 50 autres au-dessus, ndlr) est estimée à 5.000 euros de revenus par mois.

500.000 euros de patrimoine contre 1 million il y a quatre ans

Rondelette somme au regard de l'échelle des salaires en France puisque seuls 5% des travailleurs français touchent plus de 4.300 euros net par mois. Néanmoins l'estimation de la richesse est en nette baisse par rapport à 2011 où la valeur médiane de la richesse s'établissait à 6.000 euros par mois.

L'arrivée de la crise financière, puis économique depuis la fin des années 2000 a profondément bouleversé la vision de la richesse chez les Français. Un constat encore plus flagrant en matière de patrimoine. Si la moitié des sondés estiment qu'on est riche à partir de 500.000 euros de patrimoine immobilier et financier, cette perception a été divisée par deux en quatre ans ( la médiane se situait à 1 million d'euros en 2011).

Une perception de la situation qui se dégrade à mesure que le chômage augmente

Conséquence : les Français ont une moins bonne considération de leur situation sociale par rapport à celle qu'ils pouvaient avoir en 2002. Plus de la moitié d'entre eux (54%) jugent que leur situation dans la société est "moins bonne" que celle de leurs parents au même âge. Ils n'étaient que 17% à le penser en 2002. Un constat sans appel à mettre en parallèle avec l'évolution du taux de chômage ces treize dernières années, passé de 7,5% en 2002 à 10% de la population active aujourd'hui...