Cannes 2015 - Audiard, Emmanuelle Bercot et Vincent Lindon : revoir leurs remises de prix

Publié le Lundi 25 Mai 2015
Adèle Bréau
Par Adèle Bréau Ex-directrice de Terrafemina
Ex-directrice de Terrafemina, je suis aussi auteure chez J.-C. Lattès, twitta frénétique, télévore, bouquinophile et mère happy mais souvent en galère.
Emmanuelle Bercot, Jacques Audiard et Vincent Lindon reçoivent leurs prix au 68e Festival de Cannes
Emmanuelle Bercot, Jacques Audiard et Vincent Lindon reçoivent leurs prix au 68e Festival de Cannes
La 68e Festival de Cannes a hier soir fermé ses portes, et décerné les prix tant attendus. Palme d'or, prix d'interprétation, prix du jury... le palmarès cannois fut très français et, cette fois-ci, sans aucune controverse mais la cérémonie pleine d'émotions.
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Hier soir, Vincent Lindon a ému le public du Palais des Festivals, mais aussi les téléspectateurs qui ont assisté à la remise de son prix d'interprétation. Après 30 ans d'une carrière très remplie et éclectique (du très populaire "Paparazzi" à l'inoubliable "La Crise" en passant par des films plus sociaux comme "Welcome"), l'acteur, visiblement sous le coup d'une très grande émotion, a déclaré : "C'est la première fois de ma vie que je reçois un prix", avant d'ajouter à la fin d'un discours très touchant où il a notamment remercié ses deux enfants Marcel et Suzanne (la fille qu'il a eue avec Sandrine Kiberlain), "Dire que j'ai fait tout cela pour que mes parents me voient et qu'ils ne sont plus là". Récompensé pour son jeu d'acteur dans La Loi du marché de Stéphane Brizé, dans lequel le réalisateur sonde la souffrance au travail, le comédien a chaleureusement remercié son réalisateur fétiche.

"Une inconnue de 46 ans"

Côté français, ce sont deux des prix les plus convoités du palmarès cannois qui ont également été raflés. Emmanuelle Bercot, actrice de Maïwen dans Mon roi, pourtant boudé par certains critiques, qui a emporté la mise, remerciant elle aussi sa réalisatrice et le courage qu'elle a eu d'opter pour "une inconnue de 46 ans" plutôt que pour une tête d'affiche après le succès énorme de Polisse.

Enfin, la palme d'or décernée par les frères Cohen est revenue à Jacques Audiard pour son film Dheepan. Radieux, à l'aise et très fier, le talentueux réalisateur de De rouille et d'os ou encore de De battre mon coeur s'est arrêté a clôturé joyeusement cette belle fête du cinéma. Comme le titrait le journal La Provence ce matin, CocoriCannes !