Ce complément alimentaire aide à combattre les ravages de la pollution

Publié le Vendredi 10 Mars 2017
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Les oméga 3 permettraient de lutter contre les effets de la pollution sur l'organisme
Les oméga 3 permettraient de lutter contre les effets de la pollution sur l'organisme
Selon une récente étude américaine, consommer chaque jour une capsule d'oméga 3 permettrait de réduire considérablement l'effet de la pollution sur notre organisme. Une excellente nouvelle puisque les chercheurs ont également démontré que la pollution pouvait infiltrer directement certains organes comme les poumons ou les testicules.
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On vous l'a probablement dit et répété toute votre vie : "Les oméga 3, c'est bon pour la santé". Et il est vrai que ces acides gras essentiels sont de véritables alliés. En les absorbant, on protège ainsi son coeur, ses systèmes cérébral, inflammatoire et hormonal.

Également efficaces pour lutter contre la dépression post-partum, la dépression saisonnière et le déséquilibre émotionnel, les oméga 3 cachent donc une multitude de bienfaits, ce qui explique pourquoi ils font l'objet de nombreuses recherches tous les ans. En ce début d'année, ils sont ainsi au coeur de deux études menées aux États-Unis. La première, dévoilée en février par l'Université de Rochester, a démontré que les oméga 3 pouvaient réduire l'intensité et la fréquence des crises d'asthme. Une excellente nouvelle donc. La deuxième étude, menée par l'hôpital général du Massachusetts, est d'autant plus incroyable qu'elle affirme que la consommation d'oméga 3 permet de réduire l'effet de la pollution sur notre organisme.

Selon le Guardian, qui relaie l'info, les fameux acides gras essentiels que l'on retrouve dans certains poissons et certaines huiles "préviennent et traitent les inflammations et le stress oxydatif causés par la pollution de l'air". Consommer régulièrement des oméga 3 permettrait même de réduire les dommages de 30 à 50%. Mais cette découverte s'accompagne malheureusement d'une mauvaise nouvelle. Après avoir testé des souris, les chercheurs se sont rendu compte que les particules fines pouvaient pénétrer facilement certains organes, dont les poumons, le cerveau et les testicules. Responsable de maladies respiratoires et chroniques, la pollution a été liée plus récemment à d'autres problèmes de santé, comme la démence et le diabète. Chaque année, elle causerait également la mort prématurée de 7,5 millions de personnes dans le monde, dont 48 000 en France selon l'OMS.

Les oméga 3 peuvent-ils réellement enrayer un tel fléau ? Le docteur Jing Kang, qui s'est chargé de l'étude, en semble persuadé : "Les résultats obtenus sur les souris pourraient probablement être obtenus sur des sujets humains, car de nombreuses maladies inflammatoires chez l'humain peuvent être traitées grâce aux oméga 3. Je recommande définitivement de consommer des oméga 3 pour contrer les effets de la pollution".

Une étude à prendre avec des pincettes

Attention toutefois, si les résultats de cette étude sont encourageants, ils méritent encore d'être précisés. Interrogé par le Guardian, le docteur Richard Russell, membre du National Health Service, estime ainsi : "Il faut interpréter les résultats avec prudence, étant donné que les réponses chez les souris diffèrent de celles des humains". Il note aussi que les souris ont été exposées à un niveau très élevé de pollution. Si le médecin a encore du mal à se prononcer sur l'effet concret de l'oméga 3 sur les ravages de la pollution, il remarque néanmoins : "Il y a de plus en plus de preuves qui montrent que les oméga 3 peuvent avoir des effets anti-inflammatoires significatifs. Peut-on les recommander en complément alimentaire pour tout le monde ? Oui, probablement. Ces substances ne font pas de mal et peuvent même faire du bien".

Quels oméga 3 choisir ?

Tout d'abord, il faut savoir que les oméga 3 se divisent en 2 catégories :

- Les AAL, soit les oméga 3 d'origine végétale que l'on retrouve dans les huiles (ex : lin, canola, soya) et graines (ex : lin, chia, chanvre, noix de Grenoble).

- Les AEP/ADH, soit les oméga 3 d'origine marine. On les retrouve notamment dans la maquereau, le saumon, le hareng, le thon blanc, les sardines, et l'huile de poisson.

Nous consommons en moyenne 0,4g d'oméga 3 par jour en moyenne, ce qui est bien en-dessous des recommandations des médecins. En effet, les femmes devraient en consommer 2,2g par jour, et les hommes, 2,4g. Consommer des compléments alimentaires semble donc une très bonne idée. Mais lesquels choisir ? Les spécialistes ont du mal à se mettre d'accord, mais il semble néanmoins que les oméga 3 d'origine marine arrivent en tête. Attention toutefois, on ne consomme pas ces compléments alimentaires n'importe comment. Interrogée par Psychologies Magazine, Dominique Lanzmann, chercheuse à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) estime que l'oméga 3 en capsule peut perturber le métabolisme et l'organisme. "En l'absence de consensus, le mieux est de limiter la dose (pas plus d'un gramme par jour) et la durée (pas plus de trois mois), et de veiller à avoir des apports suffisants de vitamines C, E, de sélénium et de zinc", conseille le magazine.

Enfin, il faut savoir que les oméga 3 fluidifient le sang. L'OMS conseille donc d'éviter de ne pas dépasser les 8g par jour pour éviter le surdosage. Avec nos petits 0,4g, on peut dire que l'on a encore de la marge !