Cette jeune ballerine pulvérise les stéréotypes du "corps de danseuse"

Publié le Jeudi 19 Janvier 2017
Anaïs Orieul
Par Anaïs Orieul Journaliste
Lizzy Howell, la ballerine qui redéfinit le fameux "corps de ballerine"
Lizzy Howell, la ballerine qui redéfinit le fameux "corps de ballerine"
Lizzy Howell n'a pas le physique de la ballerine type. Mais c'est justement parce qu'elle est différente et qu'elle s'assume complètement que cette adolescente est devenue la nouvelle star du web. Zoom sur une guerrière en justaucorps.
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Si l'univers du ballet a quelque chose de précieux et de mystérieux, il véhicule aussi parfois une image trop lisse. Car au pays du Lac des Cygnes et de Giselle, il est recommandé d'être blanc, excessivement mince et gracile. Et tant pis pour les autres. Mais les temps changent, les mentalités évoluent, et la danse classique doit suivre. Et si la diversité ethnique commence à se faire doucement sentir - notamment avec la nomination de Misty Copeland en tant que première danseuse étoile noire de l'American Ballet Theatre - la pluralité des corps, elle, peine à s'imposer. Une ballerine dodue en tutu, vous n'y pensez pas ! Et pourtant, le stéréotype de la jeune femme filiforme vient de prendre un coup dans l'aile grâce à une jeune danseuse américaine. Lizzy Howell est âgée de 15 ans, elle est originaire du Delaware, et elle est en surpoids. On est donc loin du profil type du petit rat de l'opéra. Mais Lizzy sait danser et elle est bien décidée à continuer à se consacrer à sa passion, même si son corps en dérange certains.

Comme le révèle Buzzfeed, la jeune fille est récemment devenue célèbre grâce à une vidéo postée sur son compte Instagram dans laquelle elle enchaîne une dizaine de fouettés. Maintien parfait, corps gracieux, Lizzy Howell prouve à chaque nouveau mouvement qu'il n'y a pas un seul et unique corps de danseuse. Forte de sa nouvelle popularité, l'adolescente a expliqué à Teen Vogue que selon elle, tout le monde peut danser : "Bien sûr, cela fait du bien de représenter une sorte de diversité. Mais la diversité ne devrait même pas être un problème à la base. Nous devrions tous être égaux".

Une danseuse qui refuse les étiquettes

Depuis qu'elle a été remarquée, la vidéo de Lizzy a été visionnée plus de 170 000 fois et a permis à la jeune fille de gagner près de 400 000 abonnés. Et parmi ces nouveaux fans, nombreux sont ceux à voir en Lizzy une danseuse "plus-size". Un terme loin de faire l'unanimité auprès de la principale intéressée qui préfère être vue comme une danseuse, tout simplement. Une façon nette et précise de faire comprendre aux autres qu'elle refuse d'être définie par un seul aspect de sa personnalité. "Si je peux faire les mêmes choses que les autres, pourquoi devrais-je être classée dans une catégorie différente ?", a-t-elle ainsi lancé à Buzzfeed. Talentueuse, et loin d'être bête donc.

Mais si Lizzy semble sûre d'elle, elle a pourtant dû batailler pour être prise au sérieux. Souffrant d'une hypertension intracrânienne, une maladie qui provoque les mêmes symptômes qu'une tumeur cérébrale (maux de tête, troubles de la vision), directement liée à l'obésité, l'adolescente a entendu de nombreuses fois qu'elle n'avait pas ce qu'il fallait pour être danseuse. Mais c'est justement la danse qui lui permet de se réapproprier son corps et de chasser l'anxiété qui la ronge parfois. "Certaines personnes m'ont dit de choisir une autre carrière, et j'ai failli tout abandonner plusieurs fois. Puis je me suis dit qu'il était hors de question que je laisse les autres m'empêcher de faire ce que j'aime", conclut-elle. Amen !

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