Cette maman a la réponse parfaite contre le dress code sexiste de l'école de sa fille

Publié le Mardi 18 Août 2015
Audrey Salles-Cook
Par Audrey Salles-Cook journaliste
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Cette maman a la réponse parfaite contre le dress code sexiste de l'école de sa fille.
Cette maman a la réponse parfaite contre le dress code sexiste de l'école de sa fille.
Après que sa fille a été exclue de cours pour une tenue jugée inappropriée, une mère a voulu mettre les choses au clair sur Facebook. Dans un long message, Deanna Wolf exprime sa colère de voir le corps des femmes ainsi stigmatisé alors que sa fille ne portait sur elle qu'un banal legging et un sweat XXL...
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Aux États-Unis comme ailleurs, le sexisme est encore loin d'être un mauvais souvenir. Alors que sa fille se rendait comme chaque jour à l'école, sa mère, Deanna Wolf, a eu la désagréable surprise d'être contactée par le collège Grissom High School en Alabama à cause de sa tenue jugée "inappropriée". Rien de bien scandaleux, si ce n'est que la jeune fille en question portait sur elle un simple legging et un sweat XXL de garçon. Il faut dire que le règlement de l'état sur ce point est plus que rigide :

"Les élèves peuvent porter des pantalons de yoga serrés ou des leggings, à condition qu'ils mettent quelque chose de couvrant par-dessus comme un short, une robe ou encore une jupe ".

En plus de devoir porter une couche supplémentaire de vêtement, celle-ci aurait également dû se conformer à une autre restriction : la longueur (7 centimètres maximum au-dessus du genou). Une pratique bien trop conservatrice pour Deanna Wolf, qui a donc décidé de pousser un coup de gueule sur Facebook la semaine dernière.

A cause de cette tenue pourtant très couvrante, la fille de Deanna Wolf a été sommée de se changer pour assister à ses cours.
A cause de cette tenue pourtant très couvrante, la fille de Deanna Wolf a été sommée de se changer pour assister à ses cours.

"Écoles de la commune de Huntsville, je voudrais vous poser une question. Qu'enseignez-vous à nos enfants au sujet de la perception de leur corps ? Je voudrais que quelqu'un m'explique comment une telle situation peut se justifier. Pourquoi interdire l'accès aux cours à ma fille et l'isoler dans une salle, sous prétexte que l'un des employés de l'école se soit permis de donner une interprétation à sa tenue vestimentaire ?"

Pour Deanna, l'école se soucie apparemment plus de la tentation que pourrait représenter sa fille aux yeux des garçons que de son éducation. C'est vrai que quand on regarde cette jeune fille, complètement noyée sous le poids de son sweat, on se demande bien comment sa tenue a pu être jugée inappropriée. Très remontée contre l'établissement, Deanna ne s'est donc pas gênée pour exprimer clairement son opinion :

"Il est évident que de telles mesures ont été créées afin d'éviter que les filles soient une distraction pour les garçons. Cela propage l'idée selon laquelle une fille qui a des fesses (ou grand dieu des épaules !), serait à ce point scandaleux qu'il faudrait impérativement les cacher. Je n'en peux tout simplement plus de constater à quel point la société stigmatise le corps des femmes. Vous dites aux filles que leurs corps doivent être dissimulés et que les garçons sont incapables de se contrôler à la vue d'un corps féminin normalement habillé. C'est bête et avilissant pour les deux sexes. Sans compter que toute cette affaire montre bien à quel point l'éducation des filles est moins importante que celle des garçons et que leur droit à l'apprentissage est secondaire, face à la distraction qu'elles pourraient représenter pour le sexe opposé."

Si la plainte justifiée de Deanna Wolf a trouvé un écho favorable sur les réseaux sociaux, il n'est pas certain que le gouverneur d'Alabama change le dress code des élèves de son État pour autant. Anti-avortement et anti-mariage gay, le républicain et très conservateur Robert J. Bentley ne devrait normalement pas monter au créneau pour supprimer ce genre de mesures sexistes...

Déterminée à ce que sa fille comprenne la polémique, Deanna lui a donc expliqué qu'elle n'avait rien fait de mal et que c'était son école qui était en faute.