La to-do list mensuelle, la meilleure façon de rester organisée quand on est bordélique

Publié le Mardi 14 Février 2017
Dorothée Louessard
Par Dorothée Louessard Journaliste
Faire des listes mensuelles
Faire des listes mensuelles
Dresser une liste mensuelle des petites et grandes choses que l'on souhaite accomplir aiderait à la fois à mettre un peu d'ordre dans nos vies et à atteindre plus facilement nos objectifs. On teste ?
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S'efforcer de conserver notre appart' propre et rangé, trier nos factures, planifier nos vacances et même nos 5 à 7 avec notre homme... Pas évident d'organiser tous les domaines de nos vies. Heureusement, n'en déplaise à la gourou du rangement Marie Kondo, un peu de désordre dans nos vies ne serait pas si mal. Dans son récent ouvrage intitulé Messy: The Power of Disorder to Transform Our Lives , l'économiste Tim Harford se pose en défenseur du désordre, estimant qu'il est nécessaire à la créativité, aux relations et même au bien-être d'une certaine manière. D'autant qu'à l'inverse, un bureau trop bien rangé n'est pas forcément une bonne chose, comme il l'explique à Quartz.

"Vider votre bureau peut, ironiquement, encombrer votre esprit plus que jamais. Toutes ces tâches - lire ce livre, répondre à cette lettre, payer ce projet de loi - existent toujours. Mais manquant de rappels physiques auxquels vous pouvez vous rattacher, vous êtes contraint de vous appuyer sur votre subconscient pour vous rappeler de toutes ces tâches incomplètes".

Un bordel organisé

Evidemment, tout est question de dosage car trop de laisser aller peut aussi finir par nous plonger dans le chaos. Aussi, l'économiste propose de piquer une astuce aux gens consciencieux afin de dompter son côté bordélique : faire des listes des choses que l'on doit faire. Or, si la to-do-list n'est pas une idée neuve, ce que propose l'expert, c'est de cesser de vouloir accomplir une liste de tâches quotidiennes et de la mensualiser en y inscrivant les objectifs majeurs que l'on compte voir se réaliser d'ici la fin du mois.

Pour parvenir à cette proposition, Tim Harford s'est basé sur une étude menée dans les années 80 sur la façon la plus optimale d'utiliser un calendrier. Les chercheurs avaient demandé à un groupe d'étudiants de premier cycle de fixer des objectifs mensuels et des activités d'étude et à un autre de planifier des activités et des objectifs de façon beaucoup plus détaillée, jour après jour. Or, contre toute attente, les objectifs fixés au jour le jour étaient peu accomplis, s'avéraient démotivants et les étudiants obtenaient de bien meilleurs résultats en se projetant mensuellement.

Selon Tim Harford, il y a là une explication assez évidente : la liste quotidienne ne tient pas compte d'événements inattendus pouvant freiner sa réalisation. En repoussant la réalisation de ces tâches à une date plus éloignée, on a à la fois le temps de s'organiser et de palier les événements susceptibles de nous retarder. D'ailleurs, "pour une meilleure tranquillité d'esprit et une plus grande productivité, il serait bon d'improviser un peu plus souvent."