Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, une dénommée "Florence" ou "Flo" prend contact avec plusieurs victimes directes et collatérales, notamment de l'attentat du Bataclan, via l'association de rescapés Life for Paris sur Facebook.
La jeune femme elle-même se dit victime, et cherche à être indemnisée. Sa parole sera médiatisée dans la presse, au sein de laquelle elle n'hésite pas à témoigner. Progressivement cependant, le doute s'installe quant à la véracité de son récit. En vérité, "Flo" est une mythomane.
Cette histoire folle, mais vraie, c'est celle de La mythomane du Bataclan, histoire bien réelle auquel l'auteur et journaliste Alexandre Kauffman a dédié une passionnante enquête éponyme aux éditions Goutte d'Or. La chronologie d'un mensonge aussi sordide que vertigineux. Si captivant qu'on l'imagine volontiers transposée à l'écran. Et cela tombe bien : ce sera justement le sujet de la première série française groupe Warner Bros. Discovery.
Et dans le rôle titre, l'on pourra compter sur l'excellente Laure Calamy...
Laure Calamy peut-elle tout faire ? Depuis la révélation de l'actrice dans la série Dix pour cent, on se le demande sérieusement, tant l'actrice est capable de passer de l'héroïne solaire au sourire infini (dans le récent Les cyclades notamment) à la mère de famille étouffée par son quotidien - dans l'intense A plein temps, lauréat de deux César - en passant par la tueuse badass (rattrapez donc le délirant Bonne conduite).
En somme, c'est une artiste atypique, libre et et engagée. Et il en faut, de l'audace, pour porter cette histoire de mythomane, qui prendra la forme d'un thriller psychologique en quatre épisodes de 52 minutes, réalisée par Just Philippot (remarqué pour le film de genre La Nuée). Une fiction hexagonale prometteuse. D'autant plus qu'elle puise dans la psychologie d'une personnalité aussi insaisissable et glaçante que complexe.
Alexandre Kauffman l'expliquait d'ailleurs auprès de France Inter : "Après les attentats les fausses victimes ont été surreprésentées car elles répondaient à la demande médiatique, quand les vraies victimes, elles, étaient souvent en état de sidération".
"Comment peut-on en venir à envier le statut de victime ? Christine Villemin (la mère du petit Grégory) a dit à ce sujet : "On dirait que les gens sont envieux du malheur qui nous arrive". Mais ce qui est complexe, c'est que "Flo" a aussi fait du bien au sein de l'association Life for Paris...".