Que faire si mon collègue se la coule douce ?

Publié le Mardi 26 Juin 2018
Julie Legendart
Par Julie Legendart Journaliste
Que faire si mon collègue se la coule douce ?
Que faire si mon collègue se la coule douce ?
Votre collègue joue les personnes surbookées alors que vous savez pertinnement qu'elle ou il ne fait rien de ses journées ? Voici quelques conseils pour gérer la situation calmement et (surtout) pour ne pas vous retrouver à faire tout son boulot à sa place.
À lire aussi

Votre collègue passe son temps sur son smartphone alors que vous croulez sous les rendez-vous et les dossiers ? Beaucoup d'entre nous ont sans doute déjà connu cette ou ce collègue qui se la coule douce au bureau pendant qu'on se tue à la tâche. Inutile de préciser que dans ce cas, l'environnement de travail peut vite devenir hostile.

Certains jours, vous avez carrément des envies de meurtre contre ce collaborateur ou cette collaboratrice qui pourrait vous aider mais qui semble bien plus pressé·e de quitter le bureau à 17 heures pétantes, après avoir pris une longue pause-déjeuner de deux heures.

Mais parfois, les "glandeurs de bureau" sont bien plus subtiles que ça. En effet, certaines personnes sont passées maîtresses dans l'art de faire semblant d'être débordées en permanence pour mieux traîner toute la journée sur le net, voire régler des affaires perso pendant les heures de travail. Et ce qui vous rend dingue, c'est que leur stratégie fait parfaitement illusion auprès de vos supérieur·e·s. Oui, il y a de quoi rager.

Dans le cas où vous travaillez en équipe, un collège tire-au-flanc peut se transformer en véritable épée de Damoclès. En effet, compte tenu de sa faible quantité de travail effectuée chaque jour, il y a fort à parier que le dossier que vous devez rendre ensemble traînera parce qu'il rechignera à réaliser sa part de boulot. Résultat : vous risquez de rendre votre dossier en dehors des délais impartis, ce qui ne passera franchement pas bien auprès de votre hiérarchie.

Seule solution : faire son travail à sa place... Mais à moins que vous comptiez totalement renoncer à votre vie sociale et passer vos nuits au bureau, cette solution n'est évidemment pas viable à long terme. Voici donc quelques conseils pour gérer la situation.

Affrontez-la/le

La première des choses à faire est sans doute de lui faire comprendre que non, vous n'êtes pas là pour faire son travail à sa place. Si elle ou il vous rétorque qu'il est occupé·e et doit bosser sur des dossiers urgents, ne vous démontez pas et répondez-lui que vous êtes dans le même cas, mais que contrairement à elle/lui, vous arrivez à gérer votre temps.


Essayez de garder votre calme et proposez-lui éventuellement de l'aider à s'organiser. Cette attitude positive (mais ferme) lui fera comprendre d'une part que vous n'acceptez pas de faire son travail à sa place et d'autre part que vous êtes disposée à l'aider, mais à la seule condition qu'elle/il se mette réellement à bosser.

Relancez-le régulièrement par email

Vous avez joué cartes sur table mais rien n'y fait, votre collègue continue à jouer les personnes overbookées, sans vraiment travailler pour autant. Il est donc temps pour vous de vous protéger auprès de votre direction. Dans ces cas-là, n'hésitez pas à envoyer des emails dans lesquels vous lui ferez régulièrement des comptes-rendus de l'avancée de votre travail. Posez-lui des questions précises nécessitant un retour : "Peux-tu m'indiquer les horaires de tes prochaines réunions avec tels clients?" "Es-tu disponible pour un point en fin de semaine ?" etc.. Et bien sûr, mettez votre boss en copie.

De cette manière, vous aurez une trace écrite et surtout une preuve de votre implication dans votre travail si on vous reproche ultérieurement de ne pas avoir rendu un dossier à temps. Sans compter que le fait de voir le nom de votre boss en copie de l'email ne manquera certainement pas de mettre un petit coup de pression à votre collègue.

Alertez votre hiérarchie

Si les deux conseils précédents ne se sont pas révélés suffisamment efficaces, il ne vous reste plus qu'une solution : le signaler à votre hiérarchie. Même si vous ne souhaitiez pas en arriver là, vous n'avez vraiment plus d'alternative.

Problème : votre collègue est dans les petits papiers de vos boss et vous ne voyez pas comment dénoncer la situation tout en obtenant gain de cause. Pour que votre requête ait plus de poids, vous devrez donc préparer votre argumentaire et, surtout, fournir des preuves.

En effet, vos supérieur·e·s n'ont pas toujours un réel suivi de votre travail et vont donc se baser principalement sur la qualité du travail rendu. Or, une personne qui procrastine mais qui sait donner le change en profitant du professionnalisme et de la bienveillance de ses autres collègues va parfois arriver à faire illusion. C'est pourquoi il est important de bien montrer tous les mails de relance relatifs au dossier.

N'hésitez pas non plus en à parler avec vos autres collègues : s'ils ne sont pas forcément aussi directement impactés que vous par l'improductivité de votre binôme, ils/elles ont forcément remarqué à la longue que vous croulez sous le travail, contrairement à lui/elle. Si cela s'avère nécessaire, les solliciter comme appui auprès de votre direction peut s'avérer efficace.

Dénoncer un·e collègue de travail n'est jamais chose facile et il vous faudra du courage pour entreprendre cette démarche. Mais gardez en tête qu'in fine, cette solution reste largement préférable à celle de subir sans rien dire. D'autant plus que cela pourrait vous retomber dessus un jour ou l'autre.

Les dossiers