Obligée d'engager un garde du corps après avoir déclaré ne pas vouloir d'enfants

Publié le Jeudi 26 Novembre 2015
Marie Chaumière
Par Marie Chaumière Journaliste
Holly Brockwell
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Une journaliste anglaise a fait l'objet de menaces si nombreuses sur Twitter après avoir annoncé qu'elle ne voulait pas d'enfants qu'elle a dû être escortée par un garde du corps.
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En acceptant d'écrire un article sur son souhait de ne pas avoir d'enfant pour une opération célébrant les femmes de l'année organisée par la BBC, Holly Brockwell ne se doutait pas qu'elle allait devenir la cible d'attaques d'une telle violence sur les réseaux sociaux. A la suite de la mise en ligne de son texte, cette dernière a en effet reçu des flopées de messages insultants sur Twitter.

Dans cet article, la jeune femme revient très simplement sur les raisons pour lesquelles elle ne veut pas devenir mère. "En tant que femme, il y a quatre mots qui suscitent plus de condescendance de la part des gens que les autres, et les voici : 'Je ne veux pas d'enfants'", écrit-elle.

Holy Brockwell raconte en effet dans le détail les réactions des membres de son entourage quand ils apprennent son refus de devenir mère et rapporte les questions dont on l'assaille généralement : "Mais pourquoi ?"," T'es sûre que tu ne vas pas regretter ?"...

La jeune explique également comment elle s'est battue et continue à se battre afin de convaincre les médecins de la stériliser et quels commentaires elle a dû essuyer de la part du corps médical dans ce texte qui dénonce la pression qui pèse sur les femmes qui ne souhaitent pas avoir d'enfants.

La réaction en ligne a été si forte après la publication de son plaidoyer qu'Holly Brockwell a dû désactiver son compte Twitter saturé de messages violents et que la BBC, qui l'avait invitée à répondre à quelques questions en personne, a envoyé un garde du corps pour l'accompagner dans ses déplacements.

"Des gens m'ont contactée pour me dire qu'ils étaient ravis que je ne me sois pas reproduite car comme cela il n'y aurait pas d'autres gens comme moi sur Terre. Ils ont émis des doutes au sujet de ma mère et déclaré que j'avais besoin d'aide psychologique", a confié la jeune femme. Cette dernière note d'ailleurs que la plupart des messages agressifs émanaient d'hommes, qui ne se sont pas privés de faire des remarques sexistes à son ednroit.

Finalement après quelques jours Holly Brockwell, déterminée à ne pas se laisser intimider par les "haters", a décidé de rouvrir son compte Twitter.