Plus d'accessibilité et une vraie avancée. C'est ce que représentent deux annonces du gouvernement dans le domaine de la santé en France : la gratuité de la pilule du lendemain pour toutes et du dépistage des IST (infections sexuellement transmissibles). Deux mesures inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023.
"Je vous annonce le renforcement de la protection des femmes en facilitant leur accès à la contraception d'urgence [ou pilule du lendemain] en pharmacie, de manière gratuite et sans ordonnance, à tout âge. Aujourd'hui, elle est gratuite et sans ordonnance seulement pour les jeunes femmes mineures, et gratuite avec ordonnance pour les moins de 26 ans", a ainsi annoncé ce mardi 20 septembre le ministre de la Santé François Braun à 20 Minutes, qui y voit une manière de "renforcer la protection des femmes".
Caroline Rebhi, co-présidente du Planning familial, a salué cette annonce : "C'est une bonne nouvelle pour l'avancée des droits des femmes". D'autant plus qu'elle "n'était pas attendue", développe la co-présidente. La militante plaide cependant pour "une campagne d'information sur cette contraception d'urgence, et sur toutes les méthodes de contraception en général", afin de lutter contre les "idées reçues sur les effets de cette contraception d'urgence qui est mal connue."
"Le gouvernement agit concrètement pour que les femmes ne renoncent plus à la contraception d'urgence pour des raisons financières, premier motif de renoncement. A l'heure où nous assistons à une montée des conservatismes en Europe et dans le monde, notre gouvernement démontre une fois de plus que l'égalité femmes-hommes et le droit des femmes à disposer de leur corps sont des priorités absolues", a ajouté la ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome.
La gratuité du dépistage des IST, sans ordonnance, jusqu'à 26 ans, est également une bonne nouvelle. Auparavant, cette gratuité se limitait au dépistage du VIH. "Désormais, la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles pour lutter le plus précocement possible contre la reprise des infections. Tous les axes de prévention doivent être améliorés", a détaillé le ministre de la Santé.