Yves Pasquet, Cyril Gauthier, Guillaume Aubry, Freaks freearchitects, Paris 18e

Publié le Vendredi 15 Octobre 2010
Yves Pasquet, Cyril Gauthier, Guillaume Aubry, Freaks freearchitects, Paris 18e
Yves Pasquet, Cyril Gauthier, Guillaume Aubry, Freaks freearchitects, Paris 18e
« Freaks » - « phénomène » en anglais-, porte bien son nom. Trio d’architectes formé dans les ateliers de l’école  de La Villette, et concrétisé grâce à une Maison sur un Toit en 2007, le cabinet Freaks s’est déjà fait une place  dans le petit milieu des « archis » branchés.
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Tout commence avec l’annonce d’un particulier punaisée dans les couloirs de la fac « cherche jeune architecte pour dépôt de permis de construire d’une maison individuelle ». Yves Pasquet, 30 ans, lance ses deux acolytes Cyril Gauthier, 31 ans et Guillaume Aubry, 25 ans, sur le projet. Tous trois diplômés d’architecture et salariés en agence, ils se mettent à travailler ensemble « pour le plaisir ». Ils se retrouvent le soir dans les cafés pour imaginer leur première bâtisse. « En agence, les projets restent souvent sur le papier, commente Cyril Gauthier, on ne les voit pas sortir de terre. Tous les architectes rêvent à un moment donné de troquer la souris et les projections en 3D pour retrouver le crayon à papier. »

Surélévation d’une construction déjà existante, La Maison sur un Toit ne passe pas inaperçue à Saint-Ouen, et propulse le trio parmi les lauréats des AJAP 2010, -Albums des jeunes architectes et paysagistes-, récompense culte des architectes prometteurs depuis trente ans. « A partir de là, toutes les questions qu’on se posait sur l’opportunité de créer notre agence se sont envolées, » déclare Guillaume Aubry. Grâce à un prêt Nacre à taux zéro d’aide à la création d’entreprise de 6000 Euros, le même montant prêté par la banque et un apport de 6000 Euros, la SARL Freaks freearchitects, voit le jour en juin 2010.

La devise du braintrust à trois têtes ? « Autocritique, modernité et originalité ». Pour Guillaume Aubry, le petit génie de la bande diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts, le travail en groupe constitue le meilleur rempart au conformisme : « le fait que nous nous connaissions très bien nous apporte un recul et une facilité à nous corriger impensables quand on est seul à sa table de dessin. » De l’imagination, ils en ont à revendre, enrichis des voyages et chantiers menés à Berlin, Tokyo, San Francisco, Pékin, Singapour ou Bombay. Pour les trois co-gérants, les honoraires dépendent des projets en cours, et des commandes qui s’enchaînent petit à petit : une boutique de cosmétiques bio dans le centre de Paris et un appartement de particulier sont au planning. Sur le qui-vive, les architectes continuent de scruter les annonces, les concours et les appels d’offres publics, histoire de multiplier les opportunités de création. Ambitieux, le trio Freaks rêve en effet de sortir des rails, et de reconquérir des espaces boudés par la profession, « ces lieux que l’on qualifie de « résiduels », - des zones industrielles à revaloriser- nous intéressent », explique Guillaume Aubry. Avec l’obligation d’être moderne et original, cela va de soi.


Les 3 Conseil de Freaks :

Il faut être persévérant pour aller au bout de toutes les démarches administratives.
En tant qu’architecte, il faut toujours se tenir informé et rester réactif à propos des concours et des appels d’offres publics.
Chercher à se renouveler et rester original.


Bio en 4 dates :
2007 : Maison sur un toit, St Ouen (photo).
2008 : Playtime, Scénographie pour un salon professionnel de la mode enfantine, Montreuil.
2009 : Pavillon au fond d’un jardin, St Germain-en-Laye.
2010 : Lauréats des AJAP 2010, création du cabinet Freaks freearchitects

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