Cannes 2014 - 5e jour : Jessica Chastain et les femmes qu’elle aime

Publié le Lundi 19 Mai 2014
Cannes 2014 - 5e jour : Jessica Chastain et les femmes qu’elle aime
Cannes 2014 - 5e jour : Jessica Chastain et les femmes qu’elle aime
Dans cette photo : Jessica Chastain
Notre coup de coeur au cinquième jour du Festival de Cannes, dans la catégorie « Un Certain Regard », n’est autre que «The Disappearance of Eleanor Rigby» de Ned Benson. Une première oeuvre aussi bouleversante que parfaitement maîtrisée. Rencontre avec l’actrice principale, la lumineuse Jessica Chastain, l’occasion idoine d’évoquer avec elle trois femmes d’exception. Et qui, chose heureuse, font son actualité.
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Eleanor Rigby, la plus téméraire

« Voilà une femme confrontée à la tragédie, probablement la plus grande de sa vie. Elle ne sait pas vraiment comment gérer ça… Finalement, sa seule vraie solution est de disparaître. Une fuite salutaire face à cette terrible histoire, une disparition pour ne plus exister, pour ne plus être « elle ». Eleanor Rigby reflète cette volonté farouche de créer une personne nouvelle et de tout recommencer. Se pose ensuite la question cruciale, et si importante dans le film : comment disparaître quand on aime quelqu’un ? Qui n’est autre, ici, que sa moitié, son âme soeur. »

Isabelle Huppert, la plus grande

« Clairement, elle est, à mes yeux, la plus grande des actrices. Je ne plaisante pas… Je l’adore, je suis une réelle fan. Quel que soit le film, je l’ai toujours trouvée irréprochable : c’est une femme incroyable, une actrice incroyable. J’avais eu l’occasion de rencontrer Isabelle Huppert à Cannes pour The Tree of Life en 2011, un moment assez merveilleux. Du coup, je l’ai appelée pour «The Disappearance of Eleanor Rigby». Quand elle m’a dit « oui », sincèrement, j’ai ressenti cela comme un honneur.»

Marilyn Monroe, un rôle féministe

«Ce que j’aime le plus dans ce projet, c’est le fait de pouvoir tourner avec le réalisateur Andrew Dominik. «Blonde» à la base est un livre excellent, une oeuvre qui donne une large part à la fiction, moins aux faits réels. Tout compte fait, c’est une démarche très libre et assez féministe. J’apprécie particulièrement la manière dont l’écrivain met en valeur cette femme, l’idée d’une blonde au milieu d’une grosse «machine à films». Je suis très enthousiaste, j’ai hâte de m’attaquer à ce rôle et de voir avec Andrew Dominik – qui est un véritable artiste – quelle histoire nous allons raconter. Incarner Marilyn Monroe, c'est une chance que je ne pouvais laisser passer… »

Propos recueillis par Aurelia Baranes