« Mon père est femme de ménage », les vrais ados de Saphia Azzeddine
Polo a une mère alitée un peu baba, une sœur qui se fait les ongles et rêve de devenir miss, un copain juif, un copain arabe et un copain noir qui se balancent des vannes toute la journée, une petite amie des beaux quartiers et un père génial qui a pour seul défaut d’être « femme de ménage ». C’est peu de dire que la famille Pontafiac ne roule pas sur l’or et que Polo s’en prend plein la… quand il s’agit du métier de son cher papa.
Mais Polo est intelligent, Polo s’ennuie un peu dans son quartier, Polo passe le brevet, Polo va réussir parce que son père l’a décidé. Plus drôle que « Les beaux gosses » et moins rose que « LOL », le premier film de Saphia Azzeddine, adapté de son roman du même nom (éditions Léo Scheer) confirme le talent décidément comique de François Cluzet, attendrissant aussi comme le « papounet » dont tout le monde rêve. Face à lui le jeune et pour le coup, beau gosse, Jérémie Duvall (vu dans « Le fils à Jo » de Philippe Guillard) n’a rien d’un débutant, et ses camarades non plus. Mention spéciale aux femmes de la famille Pontafiac (Nanou Garcia et Alison Wheeler), qui brillent par leur niaiserie et assurent quelques fous rires. Rien que pour eux, c’est à voir absolument.
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