Etes-vous accro à Twitter ?

Publié le Vendredi 20 Avril 2012
Etes-vous accro à Twitter ?
Etes-vous accro à Twitter ?
Lorsque vous vous êtes inscrit, vous n'y compreniez pas grand-chose. Passée l'impression première d'être en train de crier dans une pièce pleine de gens qui se connaissent tous mais ne vous entendent pas, vous vous êtes acclimaté au réseau social le plus tendance du moment. De jour en jour, vous avez ajouté des comptes à suivre, adopté les coutumes de l'endroit, acquis des followers, des réflexes, un rythme soutenu… très soutenu… trop soutenu ? Et si vous étiez peu à peu devenu accro à Twitter ?
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Cochez le nombre de cas dans lesquels vous vous reconnaissez et calculez votre taux d’attachement à l’oiseau bleu :


-    Vous twittez avant le petit-déjeuner.

-    Vous rafraîchissez plus de 3 fois par heure.

-    Vous ne pouvez plus regarder une émission sans live-Twitter (et vous connaissez tous les hashtags des émissions, même celui de « La Belle et ses princes presque charmants »).

-    Vous utilisez le mot « Twitter » plusieurs fois par jour.

-    Vous essayez de convertir tous vos amis (qui ne comprennent rien).

-    Dans votre tête, vous pensez souvent en « cc » ou en hashtag.

-    Vous dites fréquemment des phrase du type :  « ça ferait un hashtag trop marrant ! ».

-    Dès que vous lisez un article, vous avez envie de le partager.

-    Vous considérez vos contacts comme des amis (même si, pour la plupart, vous ne les avez jamais vus).

-    Sur votre iPad, vous avez du mal à quitter l’application pour une autre (impression constante de rater quelque chose, comme si vous alliez dîner chez votre grand-mère pendant la teuf de l’année).

-    Vous essayez de recruter en permanence comme un candidat en campagne (« Mais suis-moi sur Twitter ! » « T’as pas mon compte Twitter ? » « Serait-il possible d’ajouter mon compte Twitter à ma carte de visite / signature automatique ? »)

-    Vous discutez avec votre mec par compte Twitter interposés.

-    Vous discutez avec vos collègues par compte Twitter interposé.

-    Vos tweets sont souvent rédigés à l’infinitif (« Ecrire sous Word. Essayer de mettre un hashtag. Voir son texte changé de format. #VDM »)

-    Vous hashtaguez des #VDM ou des #lesgens au moins une fois par semaine.

-    Votre conjoint menace de vous quitter si vous ne baissez pas votre consommation.

-    Vous tweetez les photos de tout ce que vous mangez.

-    Dès que vous avez un semblant d’activité (ciné, restau, zoo…), vous vous sentez obligé d’en avertir tous vos contacts dans l’instant !

-    Vous live-tweetez ces fameuses activités (« Suis au zoo. Vu éléphants. Très gros animaux. #zoo »)

-    Vous essayez ponctuellement d’entrer en contact avec des « stars » (« Coucou @DenisBrogniard, je t’aime ! »), qui ne vous répondent par ailleurs jamais.

-    Vous dites bonjour et bonsoir à Nikos tous les jours (lequel vous retweete machinalement).

-    Vous écrivez maintenant automatiquement sans « je », négation ou espace typographique pour gagner de la place.

-    Dans la vraie vie, vous criez souvent : « ça s’tweete, ça ! »

-    Les vrais gens disent de plus en plus, quand ils vous voient : « Alors le twittos, on tweete ? », l’air béat. Et vous les méprisez comme s’ils n’avaient pas leur entrée au Baron.

-    La lumière bleue de l’icône « @ » ou « Messages privés » vous rend hystérique de bonheur.

-    Quand un des twittos de votre TL tweete « Bonne nuit », ça vous fout le cafard.

-    Vous accordez parfois plus d’attention à votre TL qu’à vos enfants (« Mamaaaan, CACA mamaaaaaan ! » « Hein ? Nan mais attends, je DOIS tweeter, là ! »).

-    L’idée de prendre l’avion et d’être privé de Twitter plusieurs heures vous angoisse.

-    Vous lancez des avis de recherche pour retrouver les ordures qui ont osé vous unfollower dans la nuit.

-    Vous souhaitez la bienvenue aux robots qui vous followent.

-    Vous checkez votre nombre de followers plus souvent que votre compte en banque.

-    Quand vous partez en vacances, vous avez peur de perdre des followers à cause de votre manque d’activité sur le réseau.

-    C’est d’ailleurs pour ça que vous vérifiez toujours que l’hôtel est équipé d’un réseau WiFi.

-    Si vous êtes absent (du réseau) plusieurs jours, vous êtes capable de passer des heures à relire toute votre TL pour ne rien avoir raté (à quand un replay ou un zapping ?)

-    Vous cherchez constamment des bons mots pour être (sur)retweeté.

-    Vous éprouvez d’ailleurs une grande fierté quand vous êtes retweeté.

-    Quand vous vous posez une question (« Mmh, c’est en quelle date, Marignan  déjà ? »), vous la posez maintenant plus volontiers à vos followers qu’à  votre père (qui se morfond).

-    Quand vous castez un futur stagiaire, vous foncez sur son profil et remontez très loin dans le temps pour checker ses tweets.

-    Vous considérez que les personnes les plus importantes du monde sont Lady Gaga, Justin Bieber et Ashton Kutcher (qui d’autre ?).

-    Vous êtes passé à plus de 30 tweets/jour.


Au-delà de 20 occurrences cochées, l’heure est grave. Vous enregistrez un taux de dépendance supérieur à 50%, ce qui constitue un danger pour votre équilibre psychologique, familial et professionnel. Ne paniquez pas, il ne s’agit ni d’arrêter du jour au lendemain, ni d’arrêter complètement. Baissez votre consommation petit à petit : de 30 tweets/jour, réduisez à 25, puis 20… jusqu’à atteindre un seuil raisonnable. Facebook peut également faire office de patch pour passer ce petit cap difficile plus en douceur. Essayez de ne pas ouvrir de fenêtre de navigateur, afin d’éviter que votre regard ne soit happé par les petits (1), (2) ou (10) de l’onglet « Interactions », lesquels vous font immédiatement stopper toute activité normale.

Les Twittaddicts anonymes n’existent pas encore, mais quelque chose nous dit que cela ne devrait pas tarder. Si arrêter seul vous semble au-dessus de vos forces, patientez jusqu’au jour où, ensemble, vous pourrez partager vos souffrances et vos rechutes sans que l’on vous juge. Il vous faudra simplement assumer avec courage le « Bonjour, je m’appelle Adèle et je suis Twittaddict » alors que vous répondront en cœur vos compagnons d’infortune : « Bonjour @TheAdele32 hashtag twittaddict ».

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