« Commotion wireless » : une application pour contrer la censure sur Internet

Publié le Mardi 12 Juin 2012
« Commotion wireless » : une application pour contrer la censure sur Internet
« Commotion wireless » : une application pour contrer la censure sur Internet
Le gouvernement américain a mis au point une application baptisée « Commotion wireless », un réseau autonome pour smartphone, qui ne passe pas par les infrastructures des pays. Une solution destinée à faciliter l'accès au Web pour les populations victimes de censure.
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Le département d'État américain, pour promouvoir la liberté sur Internet, travaille depuis 4 ans et a déjà dépensé 76 millions de dollars. Au centre de ces recherches et développements, « Commotion wireless », un réseau autonome pour smartphone destiné à faciliter l’accès au Web et les échanges en ligne, à l’abri de la surveillance d’un gouvernement intrusif. Ce projet consiste ainsi en la mise en place d’un réseau sans fil haut débit, fonctionnant sur les fréquences Wi-Fi, en toute indépendance des infrastructures des pays.

L’objectif ? Aider les populations victimes de la censure sur Internet à communiquer et échanger des informations. À l’heure où le Printemps arabe a montré la force de frappe de Twitter, Facebook et autres réseaux sociaux, cette application est destinée à contourner les blocages du Web. Parce qu'il n'est pas centralisé, le réseau « Commotion wireless » permettrait d'éviter la surveillance extérieure des données qui transitent par lui. De plus, un système de cryptage est également prévu, afin de garantir la protection et l'anonymat des données.

Le système n'est pas encore totalement au point mais devrait l’être l'an prochain, et il sera conçu pour être « sécurisé même si les appareils sont infiltrés », précise Sascha Meinrath, responsable du projet à la New America Foundation. « Nous voulons que les gens puissent s'exprimer et exercer leurs droits. Notre but n'est pas d'abattre les gouvernements, nous n'allons pas décider qui aura ou n'aura pas cette technologie », ajoute quant à lui Ian Schuler, membre du Bureau pour la liberté de l'Internet au département d'État américain.

Crédit photo : iStockphoto

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