La rumeur circulait depuis une semaine déjà. Le site Wikileaks, spécialisé dans les renseignements, s’apprêtait à publier près de 250 000 rapports de diplomates américains. C’est désormais chose faite.
Ces documents qui offrent une plongée dans l’univers sans langue de bois de la diplomatie internationale, dressent des portraits peu flatteurs de nos dirigeants. De Nicolas Sarkozy au roi Abdallah d'Arabie Saoudite, sans oublier Angela Merkel, Dmitri Medvedev, Vladimir Poutine ou encore Silvio Berlusconi ; nul n’est épargné. Après les divulgations sur les victimes civiles en Afghanistan, les bavures de l’armée américaine en Irak, cette nouvelle publication de documents secrets est la troisième à laquelle doit faire face l’administration Obama. Cette dernière avait d’ailleurs pris les devants dès le début des rumeurs en appelant chaque pays directement concerné pour s'excuser.
Quoi qu’il en soit, une partie de ces notes est résumée aujourd’hui par cinq grands titres de la presse mondiale : le New York Times, le Guardian en Angleterre, El Pais en Espagne, Der Spiegel en Allemagne et Le Monde. Selon le quotidien français, aucun des 251 287 documents n’est classé « Top secret » tandis que l’Italie qualifie d’ores et déjà cette fuite de « 11 septembre diplomatique ».
Marie-Laure Makouke
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