Score Klout : une nouvelle référence pour les e-recruteurs ?

Publié le Vendredi 17 Août 2012
Score Klout : une nouvelle référence pour les e-recruteurs ?
Score Klout : une nouvelle référence pour les e-recruteurs ?
L'e-réputation pourrait bien devenir un nouveau critère d'embauche dans les métiers connectés. Nouvel outil venu des États-Unis, Klout permet de calculer la présence numérique d'un internaute sur les réseaux sociaux autant personnels que professionnels. Quechua est la 1re entreprise à s'emparer de l'idée en France.
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Jeudi 16 août, l’annonce de Quechua a tourné sur… les réseaux sociaux ! Et pour cause, l’offre d’emploi proposait un poste de Community Manager au sein du groupe d’équipements de montagne. Tout naturellement, le lien s’est propagé sur la Toile mais pour une raison bien précise : en lisant la 1re mouture de l’annonce, un internaute a repéré un score Klout de 35 minimum, obligatoire pour postuler, perdu entre la formation supérieure et la maîtrise des réseaux sociaux. L’occasion de se demander si la présence sur les réseaux sociaux ou l’e-réputation peut devenir un critère d’embauche.

Pour les novices, Klout est un outil de mesure de 1 à 100 de l’influence en ligne d’un internaute sur les réseaux sociaux créé en 2008 aux États-Unis. Il prend en compte les données des différents comptes de l’utilisateur et évalue son image en ligne. Or l’utilisation de ce résultat comme critère d’embauche fait déjà débat outre-Atlantique où selon un récent sondage du Washington Post, 50% des sondés étaient contre l’insertion d’un score Klout dans les CV. Pour Jacques Froissant, spécialiste du recrutement en ligne, exiger un score Klout minimum n’est pas un bon critère : « Klout, comme les autres sites de mesure d’audience ne sont pas fiables. (…) De plus, recruter un score Klout est forcément discriminant car ce n’est pas un diplôme et ce n’est pas un outil qualifiant. »

En France, Quechua est le pionnier mais devant le tollé général provoqué par son annonce, le groupe a depuis changé le texte de recrutement et effacé le critère du score Klout. Selon Jacques Froissant, les entreprises françaises ne devraient pas se servir de cet outil pour recruter à l’avenir car il le qualifie « d’épiphénomène » : « il y a plus de fiabilité à regarder les comptes LinkedIn et Viadeo à travers le nombre de relations des candidats par exemple ». Fin 2011, une étude de l’Institut TNS Sofres pour Randstad confirmait d’ailleurs ces propos : 51% des responsables des ressources humaines consultent les réseaux sociaux pendant la phase de recrutement. Un moyen de dénicher la perle rare qui correspondra parfaitement au profil recherché.

Laure Gamaury

Télécharger la 2nde version de l’offre d’emploi de Quechua (pdf)

Source : lesinrocks.com

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