Hadopi en guerre contre le DDL et le streaming

Publié le Mardi 26 Février 2013
Hadopi en guerre contre le DDL et le streaming
Hadopi en guerre contre le DDL et le streaming
Dans cette photo : François Hollande
Afin de lutter encore et toujours contre le téléchargement illégal, la très décriée loi Hadopi a proposé un rapport sur les moyens de lutte contre le streaming et le téléchargement direct illicites. Mais là encore, cette loi semble avoir un peu de retard sur les internautes.
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Depuis sa création, la loi Hadopi accumule les erreurs, tant et si bien qu’elle doit être presque intégralement repensée dans les mois à venir par le gouvernement de François Hollande qui pourrait retirer les coupures Internet pour favoriser le volet pédagogique et les amendes. Si jusqu’à maintenant la loi Hadopi ne s’intéressait qu’au « peer-to-peer » et avait donc un bon train de retard sur les Internautes qui sont beaucoup moins nombreux à télécharger de cette façon, les choses pourrait changer prochainement comme en témoigne le rapport sur les moyens de lutte contre le streaming et le téléchargement direct illicites du 15 février dernier.

Un rapport qui explique donc que le streaming et le DDL sont aujourd’hui des pratiques bien plus populaires que les autres et surtout des pratiques non surveillées par l’Hadopi ! Mais Internet est un endroit où il est difficile de tout surveiller, Hadopi aurait donc besoin de l’aide d’intervenants extérieurs pour contrer ces méthodes frauduleuses. C’est sur Google et son nouvel algorithme permettant de faire descendre (voire de supprimer) certains résultats que compte donc se tourner l’Hadopi qui risque évidemment de se voir répondre un non catégorique. Mais Google n’est pas le seul à pouvoir aider et les hébergeurs, tout comme les plateformes de financement (Paypal pour ne citer que la plus populaire) pourraient aussi entrer dans la danse comme autant d’acteurs indispensables à cette lutte – sans doute perdue d’avance – contre le piratage.

« Parallèlement, le choix d’une approche différenciée conduit à s’interroger sur la situation de l’internaute final, qui consulte les sites de streaming ou télécharge sur les sites de téléchargement direct. Celle-ci est différente de la situation de l’internaute qui met délibérément et illégalement à disposition des contenus protégés sur les sites de streaming et de téléchargement direct. Dès lors, les solutions à envisager pour répondre à chacun de ces comportements doivent être différentes » indique le rapport au sujet du volet répressif qui serait alors adapté à plusieurs niveaux, selon la responsabilité de chacun.

Une chose est certaine, Hadopi doit se réinventer et évoluer avec son temps pour ne plus passer pour une loi préhistorique facilement contournable et source de quiproquos plus que de résultats.