Le site Evene.fr saisi aux Prud’hommes

Publié le Mardi 08 Mars 2011
Le site Evene.fr saisi aux Prud’hommes
Le site Evene.fr saisi aux Prud’hommes
Le site Evene.fr, filiale du journal Le Figaro, a été saisi aux Prud’hommes suite au licenciement de l’intégralité des employés de la rédaction, 24 au total, un licenciement "abusif" selon les plaignants.
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Les 42 ex-salariés et collaborateurs du site Evene.fr ont donc saisi le site aux Prud’hommes, suite à ce licenciement qu’ils qualifient « d’abusif ».

Dans un communiqué de presse paru ce mardi, la raison pour laquelle le pôle rédaction a été touché, est qu’ « elle était le seul pôle à connaitre des difficultés économiques ». D’après le communiqué, la vraie raison est ailleurs, et fait suite à un ordre de l’inspection du travail de requalifier les contrats des employeurs en CDI pour 13 des 24 salariés du pôle rédaction, qui n’avaient pas le statut de journalistes, malgré le carte de presse et le statut d’Evene.fr en tant qu’entreprise de presse, ce qui est expliqué dans le communiqué : « La vraie raison ? Une enquête de l’Inspection du travail en janvier 2010, pointant du doigt l’emploi en contrats d’auteurs de 13 des 24 journalistes de la rédaction. Des contrats totalement illégaux, dénoncés de longue date par la rédaction (…). L’Inspection du travail ayant ordonné à la direction de requalifier en CDI ces contrats, ces 13 journalistes sont devenus salariés en CDI au 1er mai 2010. L’annonce d’un plan de départs de grande ampleur est intervenue quelques jours après, le 10 mai 2010 ».

Ce plan de départ, qui ne devait concerner que 19 salariés, aurait instauré une pression dans l’entreprise au point que les 24 salariés se sont vus confrontés à ce plan de licenciement arbitraire. Les journalistes licenciés dénoncent donc un licenciement abusif, un « travail dissimulé sous la forme de contrats d’auteurs depuis 2004 », et le non-respect de la convention collective des journalistes. Soutenus par SNJ, syndicat national des journalistes, Sud Culture et l’inspection du travail, les 42 plaignants ont bien l’intention de mener cette affaire en justice, afin « d’éviter que de tels agissements soient perpétrés à l’avenir par l’un des plus grands groupes de presse français ».

Source : Jeanmarcmorandini.fr