Revenge porn : en Californie, un projet de loi contre la revanche des ex

Publié le Dimanche 01 Septembre 2013
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Revenge porn : en Californie, un projet de loi contre la revanche des ex
Revenge porn : en Californie, un projet de loi contre la revanche des ex
Las d'essuyer les effets pervers des sites de « revenge porn », où des ex mal intentionnés diffusent les vidéos et les photos privées de leur ancienne moitié, l'État de Californie envisage de légiférer. D'après la BBC, les ex-vengeurs pourraient être condamnés à une peine de six mois de prison et à une amende de 1 000 euros.
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Connaissez-vous le « Revenge porn » ? Cette pratique consiste, pour se venger d'un(e) ex, à diffuser sur Internet et sans son autorisation les vidéos privées et autres photos dénudées qu'il/elle aurait pu vous envoyer.

Pratique illégale, le « Revenge porn » est née il y a quelques mois aux États-Unis. Des sites dédiés à accueillir les photos et vidéos recueillies par des anciens amants qui ont manifestement du mal à digérer leur rupture ont même fait leur apparition.

Pour lutter contre ce phénomène qui gâche à coup sûr une e-réputation, un sénateur de l'État de Californie, Anthony Cannella, aurait déposé un projet pour interdire le « Revenge porn ». D'après la BBC, si le projet de loi est adopté, diffuser sur le web des photos ou vidéos osées de son ex sans son consentement pourra être passible de six mois de prison ferme et d'une amende de 1 000 dollars (environ 760 euros). Les procureurs devront cependant établir l'intention de nuire avant d'ordonner une condamnation.

Le « Revenge porn », une conséquence du « sexting »

La mode du « Revenge porn » fait écho à une autre pratique, elle aussi en vogue : celle du « sexting », qui consiste à envoyer par texto des images de soi dénudé. Scarlett Johansson et plus récemment le candidat démocrate à la Mairie de New York Anthony Weiner, tous deux adeptes du « sexting », ont dû en essuyer les conséquences. Ce dernier avait adressé en avril dernier des photos de son sexe à Sydney Leathers, une blogueuse de 21 ans avec qui il aurait entretenu une relation purement virtuelle.

Depuis rendu public, le scandale du « Weinergate » a sérieusement plombé la campagne du candidat. D'après le journal américain The Week, 80% des New-Yorkais auraient une opinion défavorable d'Anthony Weiner.

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