Audrey Pulvar, encore privée d'antenne
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, et vice versa. Dernier exemple en date avec le cas Audrey Pulvar : politique oblige, suite à la nomination de son compagnon Arnaud Montebourg au ministère du Redressement productif, la journaliste a été contrainte de mettre un terme à l’émission qu’elle présentait depuis deux ans sur France Inter le matin de 6 h à 7 h. Une décision prise « d’un commun accord », déclare-t-on du côté de la radio, qui précise que « la direction de France Inter, avec Audrey Pulvar, réfléchit dès à présent à la place que celle-ci pourrait occuper au sein des programmes de la chaîne à la rentrée de septembre 2012 ». Alors que la quadragénaire était ce matin aux commandes de sa tranche matinale pour la dernière fois, hier elle préférait s’abstenir de tout commentaire. C’est Eric Delvaux, le rédacteur en chef de l’émission, qui prendra dès lundi la relève.
Côté télé, les téléspectateurs pourront retrouver Audrey Pulvar samedi dans « On n’est pas couché » sur France 2. Toutefois, son avenir sur la chaîne n’est pour le moment pas clarifié : « Nous ne sommes pas dans l’urgence pour le cas Audrey Pulvar, explique la direction de France Télévisions. France Télévisions a du temps car pendant la campagne des législatives, l’émission de Laurent Ruquier n’aura pas d’invités politiques. » Et d’ajouter : « une discussion avec l’intéressée, la maison de production et la chaîne aura lieu le moment venu ».
Cette mise à l’écart n’est pas une première pour la journaliste. Elle avait déjà été privée d’antenne une première fois, fin 2010, lorsque Arnaud Montebourg avait annoncé sa candidature à la présidentielle. En effet, I-Télé avait à l’époque suspendu son émission d’actualité par « prudence », « éthique » et « déontologie », tandis que France Inter lui avait retiré son interview politique de 7h 50. « J’ai cru pouvoir être jugée sur pièces… A tort », avait alors réagi, amère, celle qui se pose en « féministe assumée, revendiquée et prosélyte ».
Crédit photo : AFP
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