Crimes d’amour à Kaboul sur France 5 et en replay

Publié le Mardi 04 Septembre 2012
Crimes d’amour à Kaboul sur France 5 et en replay
Crimes d’amour à Kaboul sur France 5 et en replay
Diffusé ce 4 septembre à 21h30 sur France 5, le reportage « Crimes d’amour à Kaboul » nous dévoile le portrait intime de trois jeunes femmes afghane accusées de crime moral comme avoir des relations sexuelles avant le mariage ou quitter sa famille. Ce documentaire a été réalité par Tanaz Eshaghian en 2011.
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« La République islamique d'Afghanistan dispose d'une constitution depuis 2004. L'islam est la source de la loi ; pour autant, la charia ne s'applique pas. A Kaboul, trois femmes témoignent. Accusées d'avoir commis un « crime moral », elles doivent subir de lourdes procédures. En attendant son procès, Kareema est en prison depuis deux mois. Elle encourt jusqu'à quinze années de prison pour avoir eu des relations sexuelles avant le mariage. Aleema est en prison depuis trois mois. Elle pourrait encourir quinze ans de réclusion pour s'être enfuie de chez ses parents. Sabereh, 18 ans, a été arrêtée, à la demande de son propre père, pour avoir eu des relations sexuelles avec un voisin. Toutes trois illustrent les dangers qui menacent les Afghanes aujourd'hui. » (Résumé Programme TV Orange)

C’est ce soir vers 21h30 que la chaine France 5 diffusera le reportage intitulé « Crimes d’amour à Kaboul » qui a été réalisé en 2011 par Tanaz Eshaghian. Un reportage qui sera ensuite visible en replay via le site Pluzz et qui dresse le portrait de trois jeunes femmes accusées de crime moral. Parmi ces « crimes » on trouve notamment le fait d’avoir eu des relations sexuelles avant le mariage.

C’est dans un entretien avec le journal Telerama que le réalisateur est revenu sur l’image de la femme afghane : « Souvent, les femmes afghanes ne sont montrées que comme des victimes, qui vivent une réalité horrible, qui sont tristes, qui portent la burqa... Mon espoir, en faisant ce film, était que l'on voit des Afghanes autre chose que de petites choses silencieuses et captives. Que vous vous disiez que finalement, elles ne sont pas si différentes de vous... Il y a un grand paradoxe, que j'essaie de montrer dans le film. Ces femmes subissent le poids de ces lois archaïques et en même temps, les utilisent comme un levier pour obtenir ce qu'elles veulent. On voit par exemple l'une d'entre elles négocier avec la famille de son petit ami pour qu'il l'épouse !C'est cette ambivalence là qui m'intéresse. Elles ont des désirs, mais sont aussi contraintes par des limites, qu'elles savent manipuler à leur avantage. C'est quelque chose de très humain, et c'est ce qui les rend universelles. »