Le Progrès : son « hit » de la délinquance par « nationalités » scandalise le Web

Publié le Mardi 22 Avril 2014
Le Progrès : son « hit » de la délinquance par « nationalités » scandalise le Web
Le Progrès : son « hit » de la délinquance par « nationalités » scandalise le Web
Il est des infographies dont on se passerait bien. "Le Progrès", quotidien lyonnais, a publié dans son édition du jour un palmarès de la délinquance par « nationalité » dans la région du Rhône, petites illustrations à l’appui. Scandalisés, de nombreux internautes dénoncent un appel au racisme.
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« Délinquance : à chacun sa spécialité », titre Le Progrès au-dessus de son « hit » de la criminalité par « nationalité » impliquée dans la région du Rhône. Sur celle-ci, on apprend par exemple, devant le dessin d’une Jessica Rabbit plantureuse vêtue d’un fourreau rouge, censée illustrer la prostitution, que les principales femmes à œuvrer dans la région dans ce domaine seraient Africaines, Roumaines, Bulgares, Albanaises, Roms, Russes ou Ukrainiennes.

Dans le "secteur" du trafic de stupéfiants domineraient la célèbre nationalité des « locaux », dont on précise qu’il s’agit de « groupes des cités », et « autres » (sic). Les petits vols, eux, seraient le fait exclusif des fameux « locaux », mais aussi des « gens du voyage » et des « Roms », sans points de suspension.

Quant aux braquages, ils impliqueraient le plus souvent la fameuse nationalité des « toxicomanes ».

Outre ces aberrations « géographiques », l’avocat Maître Eolas pointe l’absence manifeste de données chiffrées (ce qui équivaudrait alors à des statistiques ethniques, illégales en France). Pour l’avocat, il s’agirait purement et simplement de diffamation raciale.

Sur Twitter, ils sont nombreux à dénoncer l'infographie du quotidien régional, par ailleurs très silencieux pour le moment. Sur Facebook, on n'arrête plus les réactions explicites...

Si quelques voix s'élèvent pour défendre ce "travail journalistique..."

... devant le ras de marée provoqué par sa publication, le compte @LeProgres devrait pourtant normalement réagir rapidement afin de justifier son choix éditorial.

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