Nicolas Bedos : il n'a pas réussi à faire sa chronique sur Charlie Hebdo dans « On n'est pas couché »

Publié le Lundi 12 Janvier 2015
Julie Legendart
Par Julie Legendart Journaliste
Nicolas Bedos : il n'a pas réussi à faire sa chronique sur Charlie Hebdo dans « On n'est pas couché »
Nicolas Bedos : il n'a pas réussi à faire sa chronique sur Charlie Hebdo dans « On n'est pas couché »
Dans cette photo : Nicolas Bedos
Les fans du talk-show de Laurent Ruquier, « On n’est pas couché » l’auront sûrement remarqué : Nicolas Bedos n’a pas tenu sa chronique habituelle dans le dernier numéro. L’humoriste s’en est expliqué dans les colonnes du quotidien « Le Monde ».
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Alors qu’il avait habitué son public à de l’impertinence, à de l’insolence et à de la provocation perpetuelle, Nicolas Bedos s’est senti incapable de tenir sa chronique dans « On n’est pas couché », jeudi, lors de l’enregistrement de l’émission diffusé samedi dernier. En effet, au lendemain des attentats meurtriers perpétrés dans les locaux de Charlie Hebdo, l’humoriste a subitement ressenti un profond malaise à l’idée de livrer le billet prévu ;  une satire de la posture d’artiste de Michel Houellebecq, dispensé d’affect et d’opinion personnelle.

« Rire, se moquer, c’est résister, c’est vivre »

Évoquant un « sentiment d’indécence médiatique », le fils de Guy Bedos a expliqué sa réaction au journal Le Monde, mais aussi ses regrets.  « Je me suis dit : "Ta gueule", je me suis levé et je suis parti », a-t-il raconté.  Et de poursuivre : « Je regrette ce réflexe car je reste convaincu que le plus bel hommage qu’on puisse rendre à Charlie, c’est de continuer le boulot. Parce que rire, se moquer, c’est résister, c’est vivre. Il ne faut pas étouffer le nez de clown sous un mouchoir blanc ».

Extrêmement touché par la disparition des caricaturistes qui lui « envoyaient fréquemment des signes de soutien » lorsqu’il se sentait « très seul face à la polémique », le meilleur ennemi de Doria Tillier dit craindre désormais le début d’une « "guerre" extrêmement brouillonne, dangereuse » à cause de laquelle les satiristes et les médias auraient tendance à s’autocensurer « par peur de se faire tirer une balle dans la tête ».

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