Faites entrer l’accusé : l’affaire Liliane Paolone, la belle de jour

Publié le Dimanche 01 Mars 2015
Marie Deghetto
Par Marie Deghetto journaliste
Faites entrer l’accusé : l’affaire Liliane Paolone, la belle de jour
Faites entrer l’accusé : l’affaire Liliane Paolone, la belle de jour
Ce soir l’émission « Faites entrer l’accusé » consacre un numéro inédit à l’affaire Liliane Paolone. La cour d'assises du Bas-Rhin l’a condamné en 2010 à 23 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de Christophe Millet. Résumé des faits.
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Le 12 mai 2005, les policiers de la ville de Saint-Louis près de la frontière suisse se rendent chez une victime, Liliane Paolone, 25 ans. La jeune femme dit avoir été agressée violemment par un homme qui l’aurait prise en stop dans sa voiture alors qu’elle revenait de son travail en Suisse. Le suspect l’aurait emmené dans un parking souterrain du centre-ville pour tenter de la violer sous la menace d’un couteau. Liliane Paolone raconte alors qu’elle a réussi à désarmer son agresseur et a retourné son arme contre lui et a pris la fuite. La police retrouve bel et bien un homme mort dans sa voiture, il s’agit de Christophe Millet, il a été égorgé et poignardé à dix-huit reprises.

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Un crime « prémédité, mûri, pensé »

Très vite, les policiers ont des doutes sur les déclarations de la jeune femme. Ils les confirment en visionnant les bandes vidéo du parking. Si la place du conducteur n’est pas filmée par les caméras, l’arrivée de la voiture est bien visible, ainsi que la sortie de Liliane Paolone vingt-six minutes plus tard. Les faits ne correspondent pas à sa déposition, et la police scientifique prouve que Christophe Millet a été égorgeait alors qu’il tournait le dos à sa prétendue victime. Les investigations montreront que celle-ci est une spécialiste du mensonge, elle aurait menti sur l’agression, sur son métier, mais aussi sur toute sa vie à ses proches. Le 27 mars 2010, Liliane Paolone est reconnue coupable du meurtre et est condamnée en appel à 23 ans de réclusion criminelle. L’avocat général Laurent Fabre dénonçait un crime « prémédité, mûri, pensé ».

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