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"Nuit noire en Anatolie", une plongée saisissante dans l'enfer du patriarcat
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"Nuit noire en Anatolie", une plongée saisissante dans l'enfer du patriarcat
© Outplay Films
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"Nuit noire en Anatolie", une plongée saisissante dans l'enfer du patriarcat
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A l'instar du gigantesque "Les herbes sèches" de Nuri Bilge Ceylan, "Nuit noire en Anatolie" nous plonge dans l'enfer du patriarcat turc. Un captivant film noir hanté par les fantômes à découvrir en salles dès ce 31 janvier.
© Outplay
5/11
Quels fantômes hantent Ishak ? Solitaire tourmenté, ce dernier revient dans son village natal d' Anatolie après sept longues années d'absence afin de soutenir sa mère malade. Mais très vite, il se confronte à la véhémence de ses concitoyens alentour. Pourquoi ?
© Outplay Films
6/11
Au creux de ces interrogations, une terrible révélation que nous ne dévoilerons évidemment pas. Mais qui ne serait pas sans rapport avec un autre homme : Ali, le garde forestier... Ce récit mystérieux est celui de Nuit noire en Anatolie , film polymorphe conjuguant drame intimiste, immersion dépaysante aux confins de la ruralité turque, suspense morbide. Il faut découvrir en salles - dès ce 31 janvier - ce métrage aussi dépaysant que pesant.
© Outplay
7/11
Sous ses allures de chronique dramatique très introspective et contemplative - ce qu'elle est - Nuit noire en Anatolie dévoile peu à peu un autre visage : celui du film d'horreur. A sa manière. Déjà, car l'atmosphère étouffante qui envahit chaque séquence malgré le gigantisme des vertigineux paysages nous renvoie volontiers à Shining .
© Warner Bros
8/11
Ensuite, car le sujet qui palpite au coeur de ce récit rejoint celui du chef d'oeuvre de Stanley Kubrick : la folie des hommes. Ozcan Alper dépeint avant tout une communauté d'hommes aux attitudes antipathiques : homophobie décomplexée face au comportement d'Ali, le garde forestier, racisme, blagues misogynes fièrement déployées (qualifier notre héros, Ishak, de "bonne femme", car il préfère "rester à la maison")...
© Outplay
9/11
Ce mal, c'est naturellement le patriarcat. Et ce système primitif, notre protagoniste le rejette largement. Il y erre "comme une âme en peine", lui dit-on, obsédé par une certaine "nuit" dont l'on devinera peu à peu la teneur.
© Outplay
10/11
Et nous ressentons, à le voir évoluer dans ce contexte belliqueux, une sensation de danger qui affilie directement ce film à un genre passionnant : le survival. Soit, pour résumer, le récit de survie d'hommes en pleine nature, confrontés à l'agressivité d'entités assassines. Délivrance, Eden Lake. .. en sont de bels exemples, et Nuit noire en Anatolie décline le genre en l'actualisant avec son discours sous-jacent sur la masculinité. Redoutablement désespéré, cela va sans dire.
© Outplay
11/11
Si désespéré d'ailleurs que la lenteur de ce film hypnotique, tout comme son discours, fait écho au dernier grand traumatisme du cinéma turc : Les herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan . Des affinités cinéphiles pertinentes pour un voyage qui saura vous captiver et vous faire frissonner, sans recours aux croquemitaines. Et pour cause : l'horreur qu'il dépeint est bel et bien réelle.
© Outplay Films