Publié le Mercredi 29 Novembre 2023

Diaporama: Edouard Louis se met à nu dans un documentaire ultrasensible et poignant

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Edouard Louis se met à nu dans un documentaire ultrasensible et poignant
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Edouard Louis se met à nu dans un documentaire ultrasensible et poignant
Edouard Louis se met à nu dans un documentaire ultrasensible et poignant © Outplay Films
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Edouard Louis se met à nu dans un documentaire ultrasensible et poignant
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Honte, intime et politique, mère, père, homosexualité, violence de classe... L'auteur prodige de "En finir avec Eddy Bellegueule" dénude tout dans le captivant "Edouard Louis ou la transformation". Un docu où la parole se met à vif.
Honte, intime et politique, mère, père, homosexualité, violence de classe... L'auteur prodige de "En finir avec Eddy Bellegueule" dénude tout dans le captivant "Edouard Louis ou la transformation". Un docu où la parole se met à vif. © Outplay Films
5/12
  Edouard Louis ou la transformation  est une remarquable mise en bouche pour qui ne serait pas au fait du " personnage " Edouard Louis, rendu célèbre suite au succès de son premier roman,  En finir avec Eddy Bellegueule , à 22 ans seulement.
Edouard Louis ou la transformation est une remarquable mise en bouche pour qui ne serait pas au fait du " personnage " Edouard Louis, rendu célèbre suite au succès de son premier roman, En finir avec Eddy Bellegueule , à 22 ans seulement. © Outplay Films
6/12
 Devant la caméra, l'auteur se dévoile, la parole sensible, fragile mais d'une redoutable précision. On redécouvre Edouard Louis, drôle, pertinent, percutant, mais également vulnérable, maladroit, d'une touchante pudeur.
Devant la caméra, l'auteur se dévoile, la parole sensible, fragile mais d'une redoutable précision. On redécouvre Edouard Louis, drôle, pertinent, percutant, mais également vulnérable, maladroit, d'une touchante pudeur. © Outplay Films
7/12
 Au cours du film, les moments d'improvisation drôlatiques (une petite danse en plein Amiens, une présentation calquée sur "Le chanteur" de  Daniel Balavoine ), côtoient les lectures de ses autofictions (face à un micro en mode livre audio) quand celles-ci ne sont pas carrément interprétées par des acteurs, sur les planches. Et les énoncés au phrasé très méticuleux de l'écrivain cohabitent avec des silences fragiles qui en disent tout aussi long.
Au cours du film, les moments d'improvisation drôlatiques (une petite danse en plein Amiens, une présentation calquée sur "Le chanteur" de Daniel Balavoine ), côtoient les lectures de ses autofictions (face à un micro en mode livre audio) quand celles-ci ne sont pas carrément interprétées par des acteurs, sur les planches. Et les énoncés au phrasé très méticuleux de l'écrivain cohabitent avec des silences fragiles qui en disent tout aussi long. © Outplay Films
8/12
 Mais émane surtout de ce portrait tout en sobriété façon " Edouard Louis par Edouard Louis " la violence sourde, intime et politique, qui contamine ses romans : un état des lieux de l'homophobie ordinaire.
Mais émane surtout de ce portrait tout en sobriété façon " Edouard Louis par Edouard Louis " la violence sourde, intime et politique, qui contamine ses romans : un état des lieux de l'homophobie ordinaire. © Adobe Stock
9/12
 " J'ai été créé par l'insulte : pédé, tarlouze, fiotte. J'ai dû cacher ce que j'étais car les autres me créaient par l'injure ", constate l'artiste. Une grave mélancolie recouvre dès lors cette langue tranchante.
" J'ai été créé par l'insulte : pédé, tarlouze, fiotte. J'ai dû cacher ce que j'étais car les autres me créaient par l'injure ", constate l'artiste. Une grave mélancolie recouvre dès lors cette langue tranchante. © Outplay Films
10/12
 Et cette observation s'avère toujours autant d'actualité hélas à l'heure où,  déplore l'association SOS Homophobie  dans son dernier rapport, le nombre d'agressions physiques envers les personnes LGBTQ en France aurait augmenté... de 28 %.
Et cette observation s'avère toujours autant d'actualité hélas à l'heure où, déplore l'association SOS Homophobie dans son dernier rapport, le nombre d'agressions physiques envers les personnes LGBTQ en France aurait augmenté... de 28 %. © Adobe Stock
11/12
 " J'avais échoué à être ce que mon père voulait que je sois. Il fallait bien que je fasse quelque chose de moi-même ", raconte l'auteur. " Si je voulais devenir quelque chose il fallait faire semblant d'être quelqu'un pour le devenir. Cette force de la réinvention est née de la honte accumulée qui fournit une forme d'énergie à l'intérieur de soi, qui pousse à se réinventer "
" J'avais échoué à être ce que mon père voulait que je sois. Il fallait bien que je fasse quelque chose de moi-même ", raconte l'auteur. " Si je voulais devenir quelque chose il fallait faire semblant d'être quelqu'un pour le devenir. Cette force de la réinvention est née de la honte accumulée qui fournit une forme d'énergie à l'intérieur de soi, qui pousse à se réinventer " © Outplay Films
12/12
 Une honte d'où  Edouard Louis  est finalement ressorti avec des images identiques à celles que propose ce film : douces amères, lumineuses et aveuglantes, pleines d'une nostalgie douloureuse. Par-delà la prose et la littérature, un grand instant de cinéma intimiste.
Une honte d'où Edouard Louis est finalement ressorti avec des images identiques à celles que propose ce film : douces amères, lumineuses et aveuglantes, pleines d'une nostalgie douloureuse. Par-delà la prose et la littérature, un grand instant de cinéma intimiste. © Outplay