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"Matzneff doit se frotter les mains" : pourquoi Christine Angot n'a pas DU TOUT aimé "Le Consentement"
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"Un retour en arrière" : pourquoi Christine Angot n'a pas DU TOUT aimé "Le Consentement"
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Pour nous, l'adaptation du "Consentement" de Vanessa Springora par la cinéaste Vanessa Filho est un grand film féministe. Mais Christine Angot pense tout l'inverse.
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Une parole importante. Angot, c'est au moins trois romans fondamentaux sur l'inceste et les violences sexuelles, dont le dévastateur Le voyage dans l'es t. L'autrice est d'ailleurs citée dans un récit tout aussi puissant et nécessaire sur le sujet : Triste Tigre de Neige Sinno.
© Stéphane Lemouton / Bestimage
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Sur les ondes de France Inter, Christine Angot a rappelé lors de sa chronique dédié au "Consentement" qu'elle avait beaucoup aimé le livre de Vanessa Springora : " Par l'acte d'écrire, Vanessa Springora sortait du cadre, qui la mettait sur le même plan que Matzneff, dans une chambre, dans un lit, dans des draps. Son livre devenait politique ".
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Mais elle ne peut pas en dire autant de son adaptation : " C'est un retour en arrière"
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!["L'homme [Gabriel Matzneff] et la fille [Vanessa] y sont filmés comme un couple, un couple moderne, tremblant sous les caresses"](https://static1.terrafemina.com/articles/9/37/00/69/@/614026--l-homme-gabriel-matzneff-et-la-fille-950x0-3.jpg)
"L'homme [Gabriel Matzneff] et la fille [Vanessa] y sont filmés comme un couple, un couple moderne, tremblant sous les caresses"
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"Comme en plus il fallait que l'actrice soit majeure pour qu'on puisse la dénuder, l'image devient l'alliée objectif de Matzneff, qui n'en demandait pas tant, et qui doit bien se frotter les mains "
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Pour Christine Angot, quelque part, le film de Vanessa Filho sombrerait précisément dans ce qu'il cherche à dénoncer, par sa manière de nous présenter les séquences les plus crues. La façon dont la relation entre Matzneff et Vanessa est perçue serait très dérangeante.
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" Sur le sujet, on peut faire ou des films de guerre ou des films porno. Là, il y a des tremblements érotiques, des culottes blanches Petit Bateau qui volent. Une lumière David Hamiltonisée ".
Semi-exclusif - Christine Angot (prix Medicis 2021 pour son roman "Le Voyage dans l'Est" aux éditions Flammarion) lors du prix Médicis 2021 au restaurant La Méditerranée, à Paris, France, le 26 octobre 2021. © Jacques Tribeca/Bestimage
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Pourtant, Vanessa Springora elle-même a contribué à l'écriture de cette adaptation. Et la romancière d'ailleurs n'envisage pas les scènes de nudité de la même façon. A l'écouter, elles servent le discours de son livre. Elle le raconte, sur les ondes de France Inter...
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" Artistiquement, le film apporte quelque chose que les mots ne peuvent pas atteindre de la même manière, cette frontalité de l'image. Dans la prise de conscience des violences sexuelles vécues par les mineures, c'est très important de montrer ce choc visuel, que par pudeur je n'ai pas creusé autant que j'aurais voulu le faire. Au cinéma, on peut atteindre cette violence-là ".
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