Sécurité routière : 63 % des salariés téléphonent au volant

Publié le Jeudi 15 Mars 2012
Sécurité routière : 63 % des salariés téléphonent au volant
Sécurité routière : 63 % des salariés téléphonent au volant
C'est un sondage Ifop qui l'affirme, 63 % des salariés français, en déplacement professionnel, n'hésitent pas à téléphoner alors même qu'ils sont au volant de leur véhicule. Et, alors que plusieurs études ont démontré le contraire, pour 58 % d'entre eux, le kit mains libres réduirait les risques d'accidents.
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Bien que conscients des dangers du téléphone au volant, 63 % des salariés français n’hésitent pas à passer des coups de fil professionnels tout en conduisant. Pire, dans 8 cas sur 10, ils ne prennent pas la peine de s'arrêter pour poursuivre leur conversation, seuls les 20% restants le font. Ce sont en tout cas les premiers enseignements d’un sondage réalisé par l'Ifop pour l'association Promotion et Suivi de la Sécurité Routière en Entreprise (PSRE). L'objectif de ce dernier : analyser le comportement des automobilistes français dans un cadre professionnel.

« L'une des surprises de cette étude est la persistance des idées fausses concernant la dangerosité supposée moindre de l’utilisation d’un kit mains libres ou d’une oreillette », s’inquiète, dans les colonnes du Parisien, le délégué de l’association PSRE, Gérard Ploquin. En effet, pour 67% des employeurs et 58% des salariés, téléphoner à l’aide d’un kit mains libres réduit vraiment le risque. Or, selon plusieurs études, la perte d’attention au volant avec une oreillette serait la même que le téléphone tenu en main.

Par ailleurs, les chefs d'entreprise ne semblent guère informés des risques qu'ils encourent. Pour preuve, pour 41% d'entre eux, téléphoner en conduisant n'engage que le salarié. Toutefois, le Code du travail stipule que les employeurs ont une obligation de sécurité à l'égard de leurs employés ; obligation qui s'étend au risque routier. « Ils doivent ainsi veiller à ce que la conduite d'un véhicule automobile pour des raisons professionnelles se fasse dans les meilleures conditions de précaution », explique la PSRE. La responsabilité de l'employeur peut donc être recherchée en cas d'accident causé par un salarié qui aurait téléphoné au volant. D’autant plus lorsque « la conversation est établie avec le responsable hiérarchique ou les services de l'entreprise ».

Bonne nouvelle néanmoins, 70 % des salariés se disent ouverts à la mise en place de règles limitant l'usage du téléphone au cours des déplacements professionnels, ces derniers constituant la première cause de mortalité au travail.

Crédit photo : Digital Vision

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