Emploi : le cerveau des Européennes n'est pas mis à profit

Publié le Vendredi 03 Août 2012
Emploi : le cerveau des Européennes n'est pas mis à profit
Emploi : le cerveau des Européennes n'est pas mis à profit
Sur le site du monde.fr, Birgitta Ohlsson, ministre suédoise des Affaires étrangères, s'inquiète de ce que l'Europe laisse sur la touche les « cerveaux féminins ». Alors que les femmes représentent 60% des étudiants européens, leur taux d'emploi reste inférieur à celui des hommes.
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Dans une tribune accordée au monde.fr, la ministre suédoise des Affaires étrangères Birgitta Ohlsson pointe du doigt l'émergence « d'une nouvelle génération de femmes diplômées de l'enseignement supérieur et dont les compétences ne sont pas mises à profit » en Europe. Alors que 60% des étudiants européens sont des femmes, ces dernières souffrent toujours d’un taux d’emploi inférieur aux hommes et sont sous-représentées dans les postes à responsabilités : seul un membre sur dix dans les conseils d’administration est une femme et elles représentent seulement 24% des parlementaires.

Pour la ministre suédoise, il est grand temps de mener une politique de renforcement de l’égalité des chances pour que l’Europe se donne tous les moyens de « surmonter une crise de la dette dévastatrice et renforcer sa compétitivité ». Pour ce faire, elle prône « une hausse du nombre de femmes sur le marché du travail ». Preuve à l’appui, elle rappelle qu’un rapport de recherche, publié par l'université d'Umeå (Suède), montre que « si les femmes étaient aussi nombreuses que les hommes sur le marché du travail, le revenu national brut de l'Union européenne pourrait augmenter de 27 % ». Il y a ainsi un lien évident entre d’une part l’égalité des chances et d’autre part la compétitivité.

Se désolant de voir qu’en « 2012, les femmes sont toujours obligées de choisir entre famille et carrière », Mme Ohlsson rappelle l’importance de voir accru « l'accès à l'accueil de l'enfance ». De même, « l'assistance aux personnes âgées devrait être améliorée et renforcée ». « Aujourd'hui, il est fréquent que des femmes aient la responsabilité de la prise en charge, bénévole, de leurs parents », explique la ministre. Autres mesures préconisées : une allocation parentale plus égalitaire ou encore un âge de la retraite « sexuellement neutre ». Et de conclure : « l'Union européenne ne peut se payer le luxe d'avoir les femmes au foyer les mieux formées du monde »

Source : lemonde.fr
Crédit photo : Scanpix

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