Recherche d'emploi : la grossesse, un "inconvénient" pour près de 9 chômeurs sur 10
Près de neuf chômeurs sur dix (87%) considèrent que les discriminations sont fréquentes au moment d’accéder à un emploi, selon une enquête Ifop pour le Défenseur des droits publiée ce lundi. Un chiffre d’autant plus inquiétant que quatre chômeurs sur dix (37%) affirment en avoir été victimes, en raison, dans l'ordre d'importance, de leur apparence physique (obésité, tenue vestimentaire…), de leur situation professionnelle, de leur sexe ou de leurs origines (couleur de peau, nationalité, accent…) mais aussi de leur handicap, de leur âge, ou encore de leur lieu d'habitation. En revanche, l’orientation sexuelle, les opinions politiques ou syndicales sont peu citées par les candidats.
Pourtant, et bien qu’il n’ait pas été cité jusque-là, le critère qui, pour les sondés, est potentiellement le plus discriminant est celui de la grossesse… 89% des demandeurs d’emploi considèrent, en effet, qu’être enceinte est « plutôt un inconvénient » dans le cadre d’une recherche d’emploi. Un constat autant partagé par les hommes (87%) que par les femmes (91%). Être parent est, en revanche, perçu comme inconvénient différemment selon les sexes : 64% des femmes au chômage le vivent comme tel contre 45% des hommes. Enfin, le clivage est encore plus net sur la question du genre : être une femme est désavantage pour 46% des femmes et par seulement 38% des hommes.
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Autre enseignement de cette enquête, les demandeurs d’emploi résidant en Zone urbaine sensible (ZUS) se disent plus victimes de discriminations liés à leurs origines que le reste des sondés (48% contre 23%). En revanche, ils disent avoir été moins souvent discriminés que l’ensemble des chômeurs (29% ont vécu une ou plusieurs discriminations contre 37%). Enfin, une majorité de demandeurs d’emploi ayant subi une discrimination estiment que celle-ci a lieu au moment de l’entretien (69%) plutôt qu’à l’occasion de l’envoi du CV (34%). Les habitants de zones rurales (54%) ou de ZUS (52%) considèrent, en revanche, qu’ils ont été discriminés plus souvent que les autres sondés sur la base du CV.
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