Faire des affaires en France, une mission de plus en plus difficile ?

Publié le Mercredi 30 Octobre 2013
Faire des affaires en France, une mission de plus en plus difficile ?
Faire des affaires en France, une mission de plus en plus difficile ?
Création d'entreprise, transfert de propriété, octroi de permis de construire… La France n'est pas le pays où il est le plus aisé de faire des affaires. Selon le dernier classement de la Banque Mondiale, publié lundi 18 octobre, l'Hexagone serait même en recul de 4 places (38e).
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La Banque mondiale a publié, le 18 octobre, et comme chaque année, son classement « Doing Business » sur le climat des affaires dans le monde. Ce rapport évalue le cadre réglementaire imposé aux petites et moyennes entreprises de 189 pays différents à travers des critères comme les conditions de lancement de leurs activités, l’accès à l’électricité ou au crédit, par exemple. Résultat, Singapour occupe toujours la première place du classement (comme depuis 2007), suivi par Hong Kong, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis et le Danemark. Un palmarès inchangé par rapport à l’année dernière, complété jusqu’au top 10 par la Malaisie, la République de Corée, la Géorgie, la Norvège et le Royaume-Uni.

Il faut 25 jours en moyenne pour créer une entreprise dans le monde

La France, en revanche, se place à la 38e place, en recul de quatre points par rapport à l’année dernière, derrière notamment l’Allemagne (21e) et le Portugal (31e). Si le France reste très performante dans le règlement des contentieux commerciaux, elle est à la traine sur les procédures d'enregistrement des propriétés immobilières et les permis de construire. L’Hexagone est à la 149e place sur le critère « transfert de propriété », à la 92ème place sur l'octroi du permis de construire (-18 places) et à la 41e sur la facilité à créer une entreprise (-12 places). A l’échelle mondiale, souligne le rapport de la Banque mondiale, « il faut compter 7 procédures, 25 jours et des coûts représentant 32 % du revenu par habitant pour créer une entreprise », une dépense à laquelle il faut ajouter « la durée moyenne des délais au niveau mondial et tous les efforts que la nouvelle entreprise devra fournir pour réaliser toutes les autres transactions (dont le paiement des impôts) ».

« Un aperçu limité d'un des aspects de la compétitivité »

Et si la Banque mondiale souligne tout de même les efforts remarquables accomplis par l’ensemble des États, elle rappelle qu’il existe d’importantes disparités : alors qu’une entreprise peut être créée en une seule journée en Nouvelle-Zélande, elle le sera en en moyenne 144 au Venezuela. Toutefois, les auteurs du rapport souligne que ce dernier n’est qu’ « qu'un aperçu limité d'un des aspects de la compétitivité » et qu’il ne reflète donc le dynamisme économique d’un pays.

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