Les emplois d'avenir en quatre points

Publié le Jeudi 13 Septembre 2012
Les emplois d'avenir en quatre points
Les emplois d'avenir en quatre points
L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi le projet de loi créant les emplois d'avenir. Ce texte, promesse emblématique du candidat Hollande, vise à favoriser l'insertion des jeunes peu ou pas qualifiés venant des zones défavorisées, principalement dans les collectivités locales, les associations et l'enseignement, public et privé.
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C’est vers 3h30 et après d’intenses débats que la cinquantaine de députés réunis pour participer au vote sur les emplois d’avenir a finalement adopté le texte en première lecture. Le Sénat doit désormais examiner le projet de loi avant la fin du mois. Les quatre points à retenir.

Un contrat de 3 ans subventionné par l’Etat

Les emplois d’avenir visent à faciliter l’entrée sur le marché du travail des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés, vivant dans des zones urbaines ou rurales défavorisées, ou en outremer, ainsi que les handicapés peu qualifiés de moins de 30 ans en difficulté, via des contrats de travail de 3 ans. Ceux-ci seront largement subventionnés par l'Etat et majoritairement proposés par les collectivités locales et des associations. L’objectif affiché du gouvernement est d’en créer 150 000 d’ici 2014, dont 100 000 dès l'an prochain, pour un coût de 1,5 milliard d'euros par an lorsque le système fonctionnera à plein.

La priorité à certaines zones géographiques

La priorité pour certaines zones géographiques, comme pour les employeurs du secteur public et associatif, a été particulièrement critiquée par l’opposition. Le ministre du Travail, Michel Sapin, a expliqué que ces emplois seraient ouverts « à tous mais avec une priorité pour les endroits où il y a le plus » de chômeurs.

Une ouverture aux établissements privés

L’opposition a en revanche obtenu gain de cause concernant l’ouverture des emplois d’avenir aux établissements scolaires privés, exclue dans le texte initial. Le gouvernement et le PS ont accepté cette modification et le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a indiqué qu’il ne souhaitait pas « vouloir ranimer la guerre scolaire », soulignant qu’il ne voyait « aucune difficulté, ni juridique, ni philosophique » à cette ouverture aux établissements privés.

Des « emplois d’avenir professeurs »

Le texte prévoit par ailleurs la création d'« emplois d'avenir professeur » dont pourront bénéficier dès 2015 18 000 étudiants boursiers, d’un niveau compris entre la deuxième année de licence et la première année de master, venant aussi de zones défavorisées. Ces emplois seront au maximum des mi-temps visant ainsi à permettre une poursuite d’étude. Leur rôle sera d’aider les enseignants, mais, a précisé Vincent Peillon, « il n'y aura jamais de remplacement de professeur par un jeune en emploi d'avenir ».

Crédit photo : AFP

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