Servane Escoffier, une femme au départ de la route du Rhum

Publié le Mardi 26 Octobre 2010
Servane Escoffier, une femme au départ de la route du Rhum
Servane Escoffier, une femme au départ de la route du Rhum
Dimanche 31 octobre, les 86 participants à la Route du Rhum-La Banque Postale prendront le départ à Saint-Malo, direction Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Parmi eux, une jeune femme, Servane Escoffier qui nous en dit plus sur son état d’esprit avant de se lancer.
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Servane Escoffier navigue avec le bateau « Saint-Malo 2015 ». La voile, pour cette jolie blonde de presque 30 ans, c’est une histoire de famille. Sa première course, la transat « Jacques Vabre », elle la fait avec son père en 2003. En 2008, elle est sacrée plus jeune femme à accomplir le tour du monde à la voile sans assistance.

Terrafemina : Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?


Servane Escoffier : Ça va. Nous sommes dans la dernière semaine de préparation, il y a une ambiance sympa et bon enfant entre les 86 participants. J’appréhende forcément un peu : le défi est à la fois physique et humain, car je vais naviguer avec un gros bateau, de 22m50 de long pour 11m50 de large. J’avais déjà fait la Route du Rhum il y a 4 ans, c’était ma première transat en solitaire. A l’époque j’avais tenté de gagner dans ma catégorie, avec un plus petit bateau, et j’étais arrivée deuxième. Et puis je suis particulièrement touchée que la course prenne son départ à Saint-Malo dont je suis originaire.

TF : Comment vous êtes-vous préparée pour l’épreuve ?


S.E. : J’ai cherché des partenaires et je me suis entrainée physiquement. Il ne s’agit pas tant de faire du sport que de passer un maximum de temps sur l’eau. Mais ça ça dépend des sous que l’on a réussi à gagner.

TF : Chez vous la voile est une histoire de famille… mais jusqu’ici ce sont surtout des hommes (son père, son oncle et ses cousins !) qui se sont illustrés. Est-ce que vous rencontrez des difficultés particulières en tant que femme ?


S.E. : C’est sûr que je suis moins costaud que les hommes, mais je travaille beaucoup par anticipation. Moralement en revanche, il n’y a aucune différence. Mon objectif : terminer la course en moins de 18 jours.

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