Wine by One : "Rendre le vin accessible à tous"

Publié le Lundi 14 Janvier 2013
Wine by One : "Rendre le vin accessible à tous"
Wine by One : "Rendre le vin accessible à tous"
Pour s'offrir un verre d'une petite cuvée comme d'un nectar millésimé, Stéphane Girard a créé Wine by One, un bar à vin qui s'offre aussi le luxe d'une cave et d'un club de dégustation. Portrait d'un homme du cru.
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Stéphane Girard est tombé dans le chai quand il était petit. Ce Bordelais passionné de vin est le créateur d’un concept unique : Wine by One, à la fois bar, cave et club de dégustation. Un lieu créé en 2010 où l’on peut siroter plus de cent cuvées au verre, grâce aux machines high-tech capables de conserver quinze jours les plus précieux nectars. « Je voulais rendre le vin accessible à tous, raconte Stéphane Girard. Seuls 2 ou 3% de la population ont la chance d’assister à des dégustations de qualité, je voulais m’adresser aux 97% restants ! » Ici, chacun devient membre du club grâce à une carte à puce nominative et crée son parcours œnologique au gré de ses envies.

Ce spécialiste du cépage ne se définit pas comme un « professionnel » du vin. Diplômé de l’ESCP, le Bordelais devenu banquier d’affaires a d’abord assouvi sa passion en dispensant quelques cours d’initiation à ses collègues et dans les écoles de commerce où il intervenait alors. « J’ai été surpris de voir à quel point des personnes qui ne se seraient jamais inscrites si la dégustation avait eu lieu hors du cadre de l’entreprise se disaient intéressées et en demande de ce type de prestation ». Alors, lorsqu’en 2004, le financier lassé « de cinq ans de fusion/acquisition » se lance dans un MBA (maîtrise en administration des affaires) à Wharton aux États-Unis, il crée -évidemment- un club de dégustation. « Un jour, dans le cadre d’un cours, on nous a demandé de monter un projet d’entreprise. Mes collègues sont immédiatement venus me solliciter pour que je trouve une idée autour du vin. C’est comme ça que j’ai créé le concept Wine by One. Et tout le monde dans l’amphi a adoré ».

12 000 « membres »

Mais, en 2006, lorsque que Stéphane Girard décide de monter sa boîte, il a un accueil plus mitigé. « Personne ne croyait en mon projet, même les fabricants ne voulaient pas me vendre la machine qui permet de conserver les bouteilles ». Il abandonne alors et accepte un emploi de conseil en stratégie. « Mais dès ma première semaine à ce poste, j’ai été rattrapé par ma passion : on m’a proposé de créer un club de dégustation dans l’entreprise. J’ai compris que mon idée était bonne. En 2007, je me suis remis au travail. » Il lui faudra trois ans pour trouver les financements (50% de fonds propres et 50% de prêts grâce à la garantie Oséo) avant qu’ouvre le premier Wine by One. « Dès les premiers soirs, c’était plein. Et dès la deuxième semaine, j’ai vu des gens revenir avec leurs amis et leurs collègues : ils se donnaient rendez-vous, des néophytes devenaient conseillers pour les derniers arrivés. Bref, le pari était gagné ! » La preuve : dès la deuxième année d’activité, l’entrepreneur a atteint l’équilibre. Au printemps 2012, il a créé un deuxième espace. Aujourd’hui, Wine by One compte 12 000 membres et parie sur un bon cru pour 2013.

Ses conseils

N’ayez pas peur de croire en vous et en votre projet… même si vous avez parfois, voire souvent, l’impression d’être le seul à y croire !
Sachez vous entourer de personnes positives et enthousiastes qui sont prêtes à vous soutenir et à participer à l’aventure avec vous.
« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie », Confucius

Sa bio

1973 : naissance à Bordeaux.
1997 : diplôme de l’ESCP (École supérieure de commerce de Paris) puis début de carrière dans la finance et en conseil en stratégie.
2004-2006 : MBA à Wharton (États-Unis) et à l’INSEAD (Institut européen d'administration des affaires) et lancement du projet Wine by One.
2010 : ouverture du premier Wine by One à Paris Ier (9 rue des Capucines).
2012 : ouverture du deuxième Wine by One à Paris VIIIe (27 rue de Marignan).

Retrouvez tous les lundis nos portraits de créateurs dans le Parisien Économie