Rencontre avec Didier Tailliez, cofondateur d'Etiboxlife
L'Etibox est une petite tablette interactive qui met à disposition de l’utilisateur une palette de services et d’outils numériques. La personne âgée peut dialoguer avec des proches, consulter son agenda de soins ou encore commander l’ouverture de ses volets. L’outil déclenche également des appels d’alerte aux proches en cas de présomption d'incident. « Notre objectif est d’améliorer la qualité de vie des seniors et des personnes dépendantes en leur permettant de rester autonomes chez elles le plus longtemps possible », résume Didier Tailliez.
C’est en consultant une étude de 2007 sur les besoins des personnes dépendantes dans les années à venir que les associés ont l’idée de créer Etiboxlife. Ils commencent par élaborer un cahier des charges où ils détaillent le projet informatique. En septembre 2010, la première EtiBox est mise au point. Puis c’est la phase de test. Les créateurs font appel à des laboratoires qui évaluent la qualité des programmes auprès de consommateurs cibles. En parallèle, les entrepreneurs lillois se mettent en quête de capitaux. « La recherche et développement coûte cher, nous avons investi nos propres deniers mais ce n’était pas suffisant ». Avec le soutien de la région Nord-Pas de Calais, ils obtiennent des fonds d’Oséo et de la Caisse d’Épargne. Grâce à cet accompagnement financier de 300 000 euros, leur activité peut réellement démarrer à l’automne 2011.
Etiboxlife passe par des réseaux de distributeurs pour vendre ses services. Il peut s’agir de bailleurs sociaux, de mutuelles ou encore de sociétés de services à la personne. Les convaincre n’est pas une mince affaire. « On est sur de l’innovation de service, si le consommateur est séduit par le concept, le marché des distributeurs reste lui très prudent », note Didier Tailliez. Depuis novembre dernier, une personne responsable de l’activation commerciale s’y attelle. De même, les associés ont engagé un responsable de la programmation informatique pour développer de nouveaux produits. Car l’Etibox est en mutation perpétuelle, c’est là aussi sa vocation. « Enrichir, perfectionner les services pour accompagner la personne dépendante », souligne le fondateur. Elle propose aujourd’hui des jeux cognitifs et de la géolocalisation pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, un suivi post-hospitalisation et même de la télé médecine.
Et ça marche ! Depuis son lancement, les associés ont déjà conquis une vingtaine de clients et attendent de belles concrétisations pour ce début d’année. Prix Coup de Cœur aux Trophées du Grand Âge 2010 à Paris, leur notoriété commence à s’accroître aux niveaux régional et national. Une levée de fond est prévue courant 2012 pour faire face au développement commercial. L’Etibox se promet à un bel avenir.
Ses conseils :
S'entourer de compétences pointues
Travailler en réseaux, jamais seul dans son coin
Écouter, comprendre et transformer le besoin client en nouveau produit
Sa bio :
1962 : Naissance (62)
2001 : Création Cabinet Conseils DTC Sarl
2007 : Accompagnement d'une personne de la famille dans sa dépendance progressive
2009 : Découverte chez un client du projet SANTE / SERVICE (Futur Associé)
2010 : Création d'Etiboxlife
Retrouvez tous les lundis nos portraits de créateurs dans le Parisien Économie
VOIR AUSSI
Rencontre avec Gauthier de Vanssay, co-fondateur d'Expertissim
Rencontre avec Caroline Renoux, directrice associée de Birdeo
Rencontre avec Ruth Negri, fondatrice de Coocoohome.com
Mylène et Mohamed : une entreprise de cœur et de sport
