Agnès Flauder, créatrice d'une boutique de souvenirs à Paris

Publié le Mercredi 18 Mai 2011
Agnès Flauder, créatrice d'une boutique de souvenirs à Paris
Agnès Flauder, créatrice d'une boutique de souvenirs à Paris
Elle en connaît toutes les allées, les tombes célèbres et les plus discrètes chapelles. Le cimetière du  Père-Lachaise n’a pas de secret pour Agnès Flauder qui lui a dédié une boutique de cadeaux et souvenirs.
À lire aussi

Agnès Flauder n’a que 48 ans mais déjà une longue carrière professionnelle derrière elle. Au fil des années, elle a exercé des métiers aussi différents qu’enrichissants : administratrice de production, consultante en recrutement, responsable de service à l’université. Passionnée par la  « plus belle ville du monde », elle aime flâner dans son quartier, le 20ème arrondissement. Un lieu particulièrement la fascine, le cimetière du Père-Lachaise : « le plus grand espace vert de la capitale, un musée en plein air qui accueille chaque année des milliers de visiteurs », s’émerveille-t-elle.  Depuis longtemps elle a envie de créer quelque chose autour de ce lieu « magique ».  C’est le déclic lorsqu’elle quitte en 2009 son dernier poste à la fac.  Sa boutique « Père Lachaise Paris » ouverte il y tout juste un an, mélange des souvenirs autour du cimetière historique et des petits cadeaux sur Paris. « J’essaye de trouver des choses qu’on ne voit pas ailleurs, qui plairont aux touristes et aux Parisiens », remarque-t-elle.  
Agnès ne connaissait rien à la création d’entreprise avant de monter cette boutique. Elle a appris sur le tas. Pour l’étude de marché, «  j’ai parcouru les boutiques de musées existantes en essayant de glaner quelques informations. Les marchands de souvenirs m’ont renseignée sur les produits qui plaisaient et  donné quelques tuyaux côté fournisseurs », explique-t-elle. Plus difficile, trouver un lieu stratégique qui attire les passants et les touristes. Le petit local qu’elle déniche ne jouit pas d’un emplacement extraordinaire mais  son loyer est abordable.
Pour se rassurer, elle présente son projet à l’association Force Femmes qui l’encourage vivement à se lancer et lui donne quelques informations bien utiles. Direction la banque : la créatrice obtient facilement de son banquier une avance de 65 000 euros puis elle s’adresse aux Boutiques de Gestion qui lui permettent de décrocher le prêt Nacre. Un dispositif qui s’adresse aux demandeurs d’emploi souhaitant créer ou reprendre une entreprise. L’organisme Paris Initiative Entreprise lui alloue également 10 000 euros, à la suite d’un concours qu’elle remporte. En tout, Agnès dispose de 85 000 euros, juste de quoi réaliser les travaux, acheter du stock et garder un peu de trésorerie.
Les premiers mois d’activité démarrent bien, mais ce n’est rien comparé à ce qu’espérait la chef d’entreprise. « D’après les statistiques, il y a 2 millions et demi de visiteurs par an au Père-Lachaise mais ce chiffre ne reflète pas la réalité. Je pensais qu’il y aurait beaucoup plus de débit », regrette-t-elle. Résultat, la créatrice se retrouve avec un stock de produits trop abondant.  Progressivement elle revoit son offre commerciale, ajuste ses commandes et négocie avec ses fournisseurs. Avec des prix plus accessibles (en moyenne entre 10 et 15 euros), Agnès réussit à faire tourner son petit commerce, malgré un hiver difficile. La toute nouvelle commerçante rentre presque  dans ses frais mais ne se verse aucun salaire. La récente  création de son site de e-commerce représente une nouvelle étape pour passer à la vitesse supérieure.

Plus d’infos

Biographie :
Agnès Flauder née le 23 mars 1963 à Paris (15e)
Date d'ouverture de la boutique : 18 mai 2010
2005 - 2008 Responsable du service VAE - Université de Paris 8
2002 - 2005 Master en management d'entreprise et ressources humaines - Paris 8
1999 - 2001 Consultante associée - cabinet de recrutement 9A+
1990 - 1998 Administratrice de Production - Studio Ellipse/Canal+

Conseils :
Vérifier la validité de son projet auprès de plusieurs organismes et de ses proches.
S’assurer que l’on a de la trésorerie.
Si c’est un commerce, faire attention à l’emplacement.  

Retrouvez tous les lundis nos portraits de créateurs dans Le Parisien Economie

VOIR AUSSI

Mitsou revisite le concept des dim sum, les raviolis chinois
Créer sa boîte : L'art et la manière qui font Tilt
Témoignage : pourquoi j’ai monté une franchise
Maisons d'hôte : Florence et Stéphane Machet, créateurs du Chalet Aline