Ibikéyé : des bijoux originaux en provenance directe d'Afrique

Publié le Lundi 30 Juin 2014
Ibikéyé : des bijoux originaux en provenance directe d'Afrique
Ibikéyé : des bijoux originaux en provenance directe d'Afrique
Elle n’a pas encore soufflé sa trentième bougie et a pourtant un CV impressionnant. Titulaire d’un DEA de finance de marché, Charlotte-Camille Salanon a déjà exercé dans son domaine à New-York et Londres. Il y a quelques mois, cette boule d’énergie a tout plaqué pour lancer Ibikéyé, sa propre marque de bijoux « d’inspiration africaine et métissée ». Rencontre…
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« Cette naissance honore la famille » : telle est la signification, en yoruba, d'Ibikéyé, la marque de bijoux lancée le 26 janvier dernier par Charlotte-Camille Salanon. En créant son entreprise, cette autodidacte qui fêtera ses 30 ans au mois d'août réalise un rêve d'enfant. D'origine franco-béninoise, elle s'est toujours différenciée, depuis son adolescence, par des bijoux de sa propre création. Des breloques qu'elle continue de porter des années plus tard, alors qu'elle vit à New York et exerce dans la finance de marché. « Je ne me suis jamais sentie aussi vivante que dans cette ville. À mesure qu'elle réveillait ma créativité, j'étais complimentée sur les bijoux que j'avais créés plus jeune. En 2009, j'ai décidé de me professionnaliser. » Cinq ans plus tard, elle concrétise son projet.

Des matières premières importées d'Afrique

Depuis cinq mois, la jeune femme, par ailleurs titulaire d'un DEA de finance de marché, commercialise ses créations à travers son site Internet. « Beaucoup les qualifient d'ethniques, mais dire qu'elles sont d'inspiration africaine et métissée serait plus juste », explique celle qui, entre 2011 et mi-2013, travaillait à La City de Londres. « J'ai mis trois ans à accoucher de ma première collection. Baptisée Yaoïcha, les boucles d'oreilles, bracelets, colliers et bagues qui la composent sont destinés à toutes les femmes, jeunes et moins jeunes, qui aiment l'originalité. Chaque bijou que je dessine est le reflet de ma personnalité. Il exprime mon métissage ou mon amour pour la musique, par exemple », confie-t-elle encore. Très attachée à l'Afrique, c'est tout naturellement que la créatrice a voulu inclure le continent dans son aventure. Résultat : des bijoux dont les matières premières, l'argent massif et le bois d'ébène, viennent directement du Niger et du Bénin. « Je fais des allers-retours réguliers dans ces pays pour échanger avec les deux artisans qui donnent vie à mes dessins ».

Passé l'excitation des premiers mois, la trentenaire, qui a investi 13 000 euros personnels dans sa structure, cherche aujourd'hui à développer sa notoriété « pour atteindre l'équilibre dans trois ans ». Lille, Paris, Londres, Singapour : elle multiplie les déplacements pour exposer ses créations dans divers salons et événements. « L'accueil est très positif. Les produits plaisent, notamment en Asie », se félicite celle qui a parfois souffert de la solitude de l'entrepreneur. D'une nature optimiste, elle se dit malgré tout fière de son parcours et espère faire progresser rapidement son modeste chiffre d'affaire pour atteindre les 3 500 euros d'ici la fin de l'année. Et ce n'est pas tout : « Dans sept ou huit ans, je compte ouvrir ma première boutique à New-York », prévient-elle. Une boutique qui, outre des bijoux, devrait proposer des vestes et petites robes, Charlotte-Camille Salanon ayant pour projet de se diversifier en lançant une ligne de vêtements.

Ses conseils

Être persévérant et patient
Croire en son concept
Se dégager du temps pour concrétiser son projet

Sa bio

22 août 1984 : naissance à Croix (60)
3 mars 2008 : première expérience aux États-Unis
Février 2012 : premier voyage en Afrique
26 février 2014 : lancement d'Ibikéyé


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