Six bonnes raisons de ne pas devenir ami avec son boss sur les réseaux sociaux

Publié le Dimanche 24 Février 2013
Elise Petter
Par Elise Petter Journaliste
Six bonnes raisons de ne pas devenir ami avec son boss sur les réseaux sociaux
Six bonnes raisons de ne pas devenir ami avec son boss sur les réseaux sociaux
Votre travail, vous l’adorez. C’est bien simple, vous iriez (presque) bosser avec le sourire un dimanche si on vous le demandait. Pour autant, il peut s’avérer utile d’y réfléchir à deux fois avant d’ajouter son chef sur Facebook, Twitter ou tout autre réseau social. Petit tour d’horizon de toutes les raisons très 2.0 pour refuser les demandes d’ajouts d’amis de votre N+1 !
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Dans le monde du travail, on ne sait pas toujours sur quel pied danser. Souvent, on peut lire ici et là que les réseaux sociaux sont un passage OB-LI-GÉ pour qui veut faire carrière et développer son réseau. Fort bien. Pourtant, il est souvent préférable d’éviter d’ajouter son boss sur Facebook si l’on veut garder un semblant de vie privée et profiter des quelques avantages offerts par l’anonymat et la discrétion.

1. Profiter des arrêts maladie en toute quiétude

Votre quota de RTT étant épuisé depuis belle lurette, il ne reste plus que la solution de l’arrêt maladie qui tombe à pic pour profiter de votre week-end prolongé placé sous le signe de la fiesta. Après tout, c’est la période de la grippe, tous les médias nous bassinent avec ça. Et qui dit faire la fête jusqu’au bout de la nuit implique évidemment d’immortaliser l’évènement avec des vidéos et des photos. Photos qui se retrouveront inévitablement sur Facebook. Si vous ne voulez pas devoir apprendre à jongler avec les paramètres de confidentialité (souvent assez obscures), mieux vaut ne pas ajouter votre boss sur les réseaux sociaux et croiser bien fort les doigts pour que le patron en question ne soit pas ami avec un autre de vos contacts, sinon adieu les faux arrêts maladie, bonjour Pôle emploi !

Et vice versa : si votre boss a décidé de poser toute sa fin de semaine pour bronzer tranquillement dans une petite villa au Maroc alors qu’il vous a refilé tous ses dossiers prétextant une urgence, autant ne pas le savoir.

2. Éviter les situations gênantes devant la machine à café

Faire la fête toute la nuit un mercredi soir, même pas peur ! Et tant pis si du coup vous n’avez pas eu tout à fait le temps de peaufiner votre dossier pour la réunion du lendemain, on n’a qu’une vie ! Évidemment, mieux vaut pour vous que tout le monde ne soit pas mis au courant en tombant sur une photo de vous debout sur une table, un soutien-gorge sur la tête et un verre de tequila à la main. Même chose si vous racontez votre vie comme s’il s’agissait d’un roman de Marc Levy qui aurait rencontré un épisode de « Sex & the City ». 
Et vice versa : vous n’avez de toute façon pas la moindre envie de découvrir la face cachée de votre chef.

3. Pouvoir critiquer en paix

Sans tourner sa langue 7 fois dans tous les sens ou devoir détailler tous les petits caractères de la très barbante fiche des paramètres de confidentialité de cet énième réseau social sur lequel vous avez eu la bonne idée de vous inscrire en ajoutant toute votre boite, chef compris. Ne pas être « corporate » vous offrira le luxe de pouvoir parler de ce que vous voulez, quand vous le voulez et cela sans rendre de compte à personne. A vous le tweet agacé en sortant d’une réunion qui s’est éternisée pour rien ou le message laconique sur Facebook pour dire combien vous êtes blasé de vous lever tous les jours de la semaine.
Et vice versa : découvrir via un message privé égaré sur Twitter que votre chef fricote tranquillement avec votre collègue préférée, vous auriez pu vous en passer.


4. Éviter à son N+1 une situation délicate

Si vous ne pouvez pas résister à l’envie d’ajouter votre chef à tous vos réseaux (sait-on jamais, cela pourrait servir), gardez en tête que ledit patron pourrait ne pas avoir envie de partager sa vie privée (mot-clé) avec vous. L’inonder de demandes d’ajouts n’est alors sans doute pas une bonne idée, sauf si vous avez envie de passer pour le « stalker » de la boite que tout le monde prend un malin plaisir à coller dans la liste « profils restreints » et à qui personne ne raconte rien. Et Instagram compte évidemment pour un réseau social. Votre chef vous sera sans doute reconnaissant de connaître les frontières entre travail et amitié.

Et vice versa : votre boss vous veut absolument dans ses contacts Facebook ? Difficile de refuser, mais le caser dans le groupe des « indésirables » devrait vous soulager.

5. Tâter de la concurrence en toute tranquillité

Certes, vous adorez votre travail ou c’est en tout cas la version originale que vous donnez quand on vous pose la question lors de vos entretiens annuels. Mais en réalité, le sous-titre indique un peu autre chose et vous êtes décidé à regarder discrètement comment se passe la vie du côté de la concurrence et si des opportunités pourraient s'offrir à vous dans les mois à venir. Un petit profil Viadeo et un CV en ligne plus tard, vous voilà prêt pour vendre vos compétences au plus offrant. Avant de vous lancer dans le grand bain, un petit coup d’œil sur vos contacts Viadeo s’impose, car il serait d’assez mauvais ton pour votre chef de découvrir au hasard d’une notification que vous êtes « ouvert à toutes les possibilités » ou, pire, « en recherche active ».
Et vice versa : quand un professionnel vous veut dans sa liste de contacts pro, c’est flatteur. Mais attention à la surveillance qui opère sur les réseaux.

6. Garder une part de mystère

Votre boss n’est sans doute pas tellement intéressé par votre amour pour « Bachelor » et par les photos des menus régressifs de vos soirées entre amis frénétiquement postées sur Instagram. Sans compter qu’il se fiche de tous vos messages désespérés quand votre train est annulé. Chacun sa vie et comme dans un couple, une bonne dose de mystère ne fait jamais de mal.
Et vice versa : de toute façon votre chef a tellement mauvais goût…


Une chose est claire : les profils restreints ont encore une belle vie devant eux.

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