Les 5 conversations de rentrée qui nous saoulent déjà

Publié le Dimanche 01 Septembre 2013
Les 5 conversations de rentrée qui nous saoulent déjà
Les 5 conversations de rentrée qui nous saoulent déjà
Alors que vous avez quitté à regret votre lieu de villégiature, défait vos valises et épousseté d'un revers de main les derniers grains de sable qui squattaient le fond de votre sac, il faut vous rendre à l'évidence : c'est la rentrée. À vous les bonnes résolutions (« plus jamais en retard ! »), les cadeaux de vacances des collègues (« oh des caramels à la fleur de sel ») et les inévitables conversations de retour de vacances. Celles qui reviennent à chaque septembre, et dont parfois on se passerait bien.
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Point Soleil : « T'as pas eu beau temps ? »

Alternative pour les collègues les moins bien informés : « Tu avais pris tes vacances avant juillet ? », référence à votre teint pâlichon. Hélas ! Revenir avec un hâle ensoleillé et les épaules dorées n'est pas l'apanage de tous, et les peaux les plus sensibles sont contraintes à se tartiner d'indice 50 plusieurs fois par jour sous peine de revenir cramoisies. Même après trois semaines sous le soleil brûlant de Saint-Michel-de-Chabrillanoux (Ardèche), la peau revient aussi blanche qu'à l'aller. Maigre consolation : la crème solaire s'avère être un excellent anti-âge, et quand viendra le temps des rides et autres taches, l'heure de la revanche sonnera pour les pâlichonnes. À bon entendeur

Snobisme parisien : « C'est plus ce que c'était, fallait y aller il y a dix ans »

Valable avec la Croatie, les îles grecques, le Maghreb, et à peu près n'importe quelle destination un tant soit peu touristique et tendance. Peut varier avec « il y a quinze ans », « il y a vingt ans » et plus encore. Votre interlocuteur laisse ici sous-entendre qu'il était ultra avant-gardiste en choisissant cette destination et que vous n'êtes par conséquent qu'un suiveur, un de ces touristes sans pitié qui saccage la beauté sauvage et autrefois préservée de ce lieu. Las ! L'année prochaine, clouez le bec de ces vantards en choisissant vous aussi une destination ultra avant-gardiste dans les Balkans. Dans cinq ans, vous pourrez alors dire : « Ce n'est vraiment plus ce que c'était ! »

Jalousie déplacée : « La chance, t'as les moyens »

Après être revenu épuisé mais heureux de votre tour d'Amérique express (Canada – États-Unis – Mexique en trois semaines), vous racontez à vos collègues avoir vu les chutes du Niagara et bu de l'eau de cactus. « C'est super de voyager… Quand on a les moyens », lâche un collègue jaloux. Comme s'il fallait, comme nos ministres, se restreindre à une semaine de camping en Bretagne pour ne pas s'attirer les foudres des autres. Qui semblent ignorer que vous avez réservé des billets low cost huit mois avant, dormi chez l'habitant et économisé sur votre compte épargne depuis l'été dernier : et vous voilà en train de vous justifier, comme s'il était honteux d'avoir fait un voyage de rêve.

Radio ragots : « Tu sais pas la dernière ? »

Non, après deux semaines d'isolement en Corse, vous ne savez pas la dernière. Ni même l'avant-dernière si ça se trouve. Et vous avez envie d'éructer : « Et je m'en fous ! » Car apprendre que Sylvie a perdu son chat, que Marie s'est fait larguer et que Pedro s'est cassé le coccyx en glissant sur le dance floor du Macumba, très peu pour vous. Les ragots attendront les mois de déprime hivernale. Car finalement, ce retour aux bruits de couloir et autres commérages, c'est une manière un peu trop brusque de replonger dans la réalité. Pauvre de vous, qui étiez encore - dans votre tête - bercée par les odeurs de myrtes et de cistes blancs du maquis.

Informations détaillées : « Le petit dernier a eu la gastro »

Dîner en ville. Alors que vous avez condensé votre semaine palpitante de vacances en une phrase et trois points-clefs (« Temps pas terrible mais très bons dîners et activités sympas »), votre interlocuteur s'égare lorsque vous retournez poliment la question. Le voilà en train de divaguer sur la gastro de l'un de ses enfants tout en montrant sur son smartphone le château de sable de l'autre (rebelote, vous l'aviez déjà vu sous toutes les coutures sur Facebook). Et de détailler sa semaine dans le Finistère, intimité familiale comprise : « Mardi la sœur de ma femme est passée avec ses enfants et leurs amis, ils ont apporté des saucisses mais le barbec' était cassé, heureusement le mercredi… ». Aïe : TMI*.
* Too much information


Victoria Houssay

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