Comment fayoter au bureau en cinq leçons

Publié le Dimanche 15 Septembre 2013
Comment fayoter au bureau en cinq leçons
Comment fayoter au bureau en cinq leçons
« Fayoter plus pour gagner plus » : voilà la riche idée de Benjamin Fabre, auteur de « Comment devenir un parfait fayot au bureau » (Éditions Tut-Tut). Dans cet ouvrage de référence pour tout employé consciencieux, l'auteur distille des conseils malins pour songer à ses intérêts. Car c'est en s'attirant les bonnes grâces de ses supérieurs que s'ouvrent toutes les portes. À la clef, augmentation ou promotion, mais aussi une immunité contre les tâches ingrates. Une perspective tentante ? Suivez le guide.
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C’est un fait : le fayot a une mauvaise image, et ce depuis l’école primaire et peut-être même avant. Mais, comme le souligne Benjamin Fabre dans Comment devenir un parfait fayot au bureau, « dans toutes les cultures, les bons fayots tirent admirablement leur épingle du jeu ». Une raison suffisante pour fayoter avec subtilité : « Vous travaillerez deux fois moins », assure l’auteur, « et votre carrière ressemblera enfin à quelque chose ». Si d’aventure vous êtes tout à fait novice en la matière, voici cinq leçons de fayotage. À bon entendeur…   

Fayoter en discussion avec son boss

Le pitch : Votre supérieur revient de vacances, et vous vous retrouvez en pleine conversation de rentrée avec lui. Vous ne pourrez pas y couper : de bon matin, vous êtes contraint d’écouter ses aventures de voile / trekking / randonnée / équitation ou tout autre sport, avec moult détails.

À faire : En parfait fayot, vous vous devez de le relancer. Plusieurs types de questions s’offrent à vous, de la simple question de relance à celle du connaisseur, qui pourra « créer une connivence technique avec le conteur ». Toutes n’ont qu’un seul but : flatter l’ego de votre interlocuteur.

À ne pas faire : Parler de vos vacances. Faites tout pour les faire oublier.

Fayoter avant un départ en vacances

Le pitch : Vous avez fayoté en restant valeureusement au bureau au mois d’août, vous prenez donc vos vacances en novembre. Alors que l'ensemble de l'open space sombre dans la déprime et la fatigue, il est temps de faire profil bas, pour ne pas rappeler au monde entier que vous allez vous la couler douce à Honolulu.

À faire
: Évitez tout le champ lexical des vacances (« plage », « soleil », « maillot de bain »), à commencer par ce mot lui-même, auquel vous préférerez congé. N'emmenez pas votre valise sur votre lieu de travail le jour du départ, et essayez tant bien que mal d’avoir l’air affligé de quitter le bureau.

À ne pas faire : rappeler à tort et à travers que vous ne serez pas là à partir du 11, bombarder Facebook de photos de cocotier une fois là-bas, déblatérer sur votre séjour à votre retour.

Fayoter pour demander une augmentation

Le pitch : Les temps sont difficiles et malgré tous vos efforts de fayot, pas la moindre augmentation. Bien que ce soit à l’opposé des techniques de fayotage, il existe quelques petites astuces pour obtenir un 3% de plus (amplement mérité).

À faire
: Il est temps de faire comprendre à votre hiérarchie qu’on vous tourne autour. Laissez négligemment traîner une (fausse) proposition d’embauche mieux rémunérée. Sinon, négligez votre apparence pour paraître dans le besoin : un peu de scotch pour donner un look rafistolé à vos lunettes fera l’affaire.

À ne pas faire
: demander une augmentation comme un quémandeur rampant.

Fayoter alors qu’on est enceinte

Le pitch : Votre bidon devient difficile à cacher et vous savez d’avance que votre congé maternité tombe à un très très mauvais moment pour votre entreprise. Avec angoisse, vous vous rappelez avoir dit lors de votre entretien d’embauche que jamais vous n’auriez d’enfant.

À faire : Cachez cet air mi-absent, mi-satisfait et cessez de consulter des sites d’articles de puériculture. Présentez la plus grande joie de votre vie avec un vocabulaire négatif : c’est un imprévu qui vous tombe dessus au mauvais moment.

À ne pas faire : Notez bien qu’une fayote ne prendra son congé pathologique qu’en cas d’extrême besoin.

Savoir quand fayoter

Le pitch : Vous aviez tout préparé pour une belle séance de fayotage en règle. Discours rodé, gestuelle en place, arguments imparables. Et puis vous n’avez pas pris garde à l’heure, et arrivez dans le bureau de votre supérieur à un moment inopportun : prêt à partir, il se demande ce que vous pouvez bien faire là.

À faire : Respecter la courbe des horaires du fayotage définie par Benjamin Farbe. Au niveau des horaires d’impact, vos chances de réussir à intéresser votre hiérarchie connaissent un pic entre 16h et 19h. Meilleur jour ? Le vendredi, à l’approche du week-end.

À ne pas faire
: « Fayoter le lundi matin à 8h équivaut à essayer d’éplucher une carotte avec son coude », qu'on se le tienne pour dit.

Pour devenir un expert en fayotage, trouvez plus de conseils dans Comment devenir un parfait fayot au bureau, de Benjamin Fabre, aux Éditions Tut-Tut.

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