Quand le bio cultive les pratiques désuètes

Publié le Lundi 29 Mars 2010
Quand le bio cultive les pratiques désuètes
Quand le bio cultive les pratiques désuètes
Haro sur la malbouffe et les mauvaises pratiques… Le bio est tendance dans tous les domaines et pas seulement dans l’alimentation. Produits pour enfants, cosmétiques, vêtements. Sommes-nous vraiment prêtes à tout tester pour sauver la planète ? Terrafemina a fait le tour des trois nouvelles tendances. 
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Le grand retour des couches lavables


En moyenne un bébé a besoin de  6 à 8 changes par jour. Pas moins de  6300 couches jetables lui seront donc nécessaires sur deux ans et demi. En comparaison, les  couches lavables permettent d’en utiliser 20 à 30 seulement. 

Une sacrée économie puisque l’utilisation de couches sur 30 mois revient à environ 2000€ alors que dans le même temps les couches lavables coûtent 600€, soit presque quatre fois moins cher. Sans parler de la  réduction importante de déchets polluants biodégradables sur 200 à 500 ans. De quoi nous inciter à réfléchir.

D’autant plus que les marques des couches lavables (LuluNature, Bumgenius, Ptits Dessous) utilisent des matières adaptées au confort de l’enfant, chanvre, bambou, coton.  Composée d’une couche lavable absorbante et d’un voile net jetable, cette couche bio se révèle plus facile à utiliser que ce qu’on pourrait penser. La preuve : il suffit de jeter le voile dans les toilettes et de mettre la couche… dans la machine à laver.

Les couches lavables, mais pour les femmes


Nos grand-mères les utilisaient… parce qu’elles n’avaient tout simplement pas le choix. Les protections lavables intimes signent leur grand retour. Ce sont tout simplement des serviettes hygiéniques ou des protège-slips lavables.

Elles sont certes à un tarif avantageux (16€ par an soit un cycle à 1€21), écologiquement durables (5 à 10 ans de vie), mais spontanément ne donnent pas vraiment envie. Et pourtant les PLIM (c’est ainsi que les initiées les appellent) sont idéales pour la planète : elles diminuent nos volumes de détritus ; 40 à 75 serviettes lavables nécessaires pour les 455 cycles contre 10 à 20 000 serviettes et tampons jetables. De quoi nous convaincre … ou pas.

La coupe menstruelle est pleine


Inventée en 1937 par l’actrice américaine Leona Chalmers, la coupe en forme de cloche (aussi appelée tassette) destinée à recueillir le liquide menstruel n’eut pas vraiment le succès escompté.

Et pour cause ; le tampon apparaît au même moment.  Aujourd’hui elle revient sur le devant de la scène.  Économique (30 euros en moyenne) et écologique (pas de productions de déchets polluants et une durée de vie de 10 ans), elle séduit étonnamment de nombreuses femmes.

On peut d’ailleurs lire sur des forums des messages de satisfaction des utilisatrices bien que l’exercice demande un  peu de technique et d’entraînement. En France, on ne les trouve que dans les magasins bios ou sur certains sites spécialisés en la matière Mooncup, LunaCup, Divacup. Avis aux plus audacieuses…

Sarah Belhadi

 
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