Pour bien dormir, surveillez votre alimentation... et vice-versa

Publié le Jeudi 14 Février 2013
Pour bien dormir, surveillez votre alimentation... et vice-versa
Pour bien dormir, surveillez votre alimentation... et vice-versa
Manger équilibré et léger le soir favorise un bon sommeil. Dormir est ainsi directement lié à nos habitudes alimentaires, parfois néfastes pour notre sommeil.
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« Plus on diversifie son alimentation et plus on apporte des aliments tels que des fruits et légumes et des nutriments susceptibles de favoriser le sommeil », explique le Dr Vincent Renaud, nutritionniste à Cagnes-sur-Mer au Figaro. Le spécialiste réagit aux conclusions d’une nouvelle étude américaine liant l’équilibre alimentaire et le sommeil et menée à partir d'une enquête nationale réalisée en 2007 et 2008 aux États-Unis sur 4 500 Américains.

D’après le Pr Michael Grandner, instigateur de cette étude menée au Centre d'étude du sommeil et de neurobiologie circadienne à l'université de Pennsylvanie, « la première conclusion que l'on peut tirer de cette étude est tout simplement que nos habitudes alimentaires et de sommeil sont liées. On parle souvent de la relation entre les nutriments et le sommeil, mais personne n'avait eu l'occasion d'étudier cela sur une population aussi importante ».

L’équipe de chercheurs emmenée par Grandner a découvert que les adeptes des nuits courtes ont tendance à manger moins de glucides et de lycopène, un micronutriment contenu dans la tomate et réputé pour réduire les risques de cancers et de maladies cardiovasculaires. « On sait que les petits dormeurs mangent plus. D'abord parce qu'ils sécrètent d'avantage de ghréline, une protéine qui stimule l'appétit. Mais aussi parce qu'ils ont plus d'occasions de manger. L'insomnie est souvent associée à la consommation de sucreries ou de chocolat », explique Marta Garaulet, professeur de physiologie à l'université de Murcie en Espagne.

Pour le Dr Paul Barbe, médecin généraliste à Avignon, la simplicité est la voie à suivre : « Il faut manger beaucoup le matin, moyennement le midi et peu le soir. Les protéines (viande) c'est plutôt le midi et les sucres lents (riz, pâtes), plutôt le soir. C'est ce que faisaient nos ancêtres et les études récentes montrent qu'ils avaient raison ». Selon lui, cette nouvelle étude américaine n’est qu'une énième preuve « de l'inadaptation totale entre nos rythmes biologiques et l'activité dans notre société. D'où la nécessité pour chacun d'adapter son programme alimentaire en fonction de ses horaires. Par exemple, physiologiquement, il est normal qu'une dame qui se lève à 4 heures du matin à cause de son travail n'ait pas envie d'un copieux petit déjeuner ». 

Salima Bahia


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