SOS Médecins : les gardes de nuit en danger ?

Publié le Mercredi 18 Janvier 2012
SOS Médecins : les gardes de nuit en danger ?
SOS Médecins : les gardes de nuit en danger ?
Une réorganisation de la permanence des soins met en danger l'activité de l'association SOS Médecins. Entre minuit et 8 heures du matin, il pourrait dorénavant s'avérer difficile de joindre un praticien.
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36 24 : quatre chiffres qui permettaient jusqu’ici de joindre un médecin en pleine nuit, de minuit à 8 heures précisément, et d’être rassuré sur son état de santé. Mais, en raison d’une réorganisation de la permanence des soins voulue par la nouvelle loi Hôpital patients santé et territoires (HPST), trouver un médecin à 2 heures du matin pourrait bientôt s’avérer délicat. En effet, selon une information du Parisien, plusieurs agences régionales de santé (RAS) envisageraient de mette un terme aux accords de garde de nuit les liant à SOS Médecins, la plus importante association de médecins libéraux de France.

Une décision difficile à avaler pour l’association. « Cela fait quarante-six ans que l’on pallie le manque de praticiens de garde la nuit, s’insurge d’ailleurs le secrétaire général de SOS Médecins France, le docteur Serge Smadja, dans les colonnes du quotidien. Nous signifier du jour au lendemain que cette collaboration est terminée nous laisse sans voix. Que devront dorénavant faire les patients malades la nuit ? Appeler le 15 ? Au moment où l’on parle de désengorger les urgences, c’est un comble ! »

Bien sûr, rien n’empêche l’association de poursuivre ses visites nocturnes. Toutefois, ses praticiens ne recevront pas l’indemnité de 150 € qui leur était versée en compensation de leur nuit de garde. « Déjà que les candidats médecins pour travailler la nuit ne se bousculent pas au portillon, il risque de ne plus y avoir beaucoup de monde pour se rendre au chevet des malades », craint encore le docteur Smadja.

Du côté du ministère de la Santé, le discours est plus rassurant. Il semblerait que rien ne soit « arrêté pour l’instant ». De plus, seuls les lieux où l’activité de SOS Médecins est très faible seraient pour l’heure concernés par cette mesure. Les grandes agglomérations, comme la région parisienne, où la demande est forte, serait donc épargnées.

Crédit photo : Hemera

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