Pressing : les vapeurs de perchloroéthylène dangereuses pour la santé

Publié le Vendredi 17 Février 2012
Pressing : les vapeurs de perchloroéthylène dangereuses pour la santé
Pressing : les vapeurs de perchloroéthylène dangereuses pour la santé
Le perchloroéthylène, un solvant utilisé dans les pressings lors du nettoyage à sec, est très nocif, aussi bien pour les employés que pour les riverains. C'est le message choc de deux associations après le décès d’une septuagénaire, en 2009.
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Vivre ou travailler à proximité d’un pressing serait néfaste pour la santé. En cause, le perchloroéthylène, un solvant utilisé pour le nettoyage à sec, déjà interdit dans les nouvelles installations au Danemark et aux Etats-Unis.

Puissant, efficace et rentable, ce solvant, classé depuis 1995 par l’Organisation Mondial de la Santé comme cancérogène probable, est également très nocif, selon les études scientifiques sur lesquelles s’appuient deux associations Réseau santé environnement et Générations futures. Il peut en effet avoir des effets neurologiques et un impact sur les reins et le foie.
Les vapeurs de perchloroéthylène s’échappent des machines de nettoyage à sec lors de l’ouverture du hublot. Outre l’employé, exposé, voisins, passants et clients des pressings sont aussi souvent en contact avec le solvant, les vapeurs pouvant traverser les bétons et planchers jusqu’à trois étages. Selon André Cicolella, du Réseau santé environnement, les normes de l’OMS sont de 250µg/m3 alors que les riverains de pressing « sont en moyenne exposés à 2 000µg/m3 ».

De son côté, le ministère de la Santé affirme qu’un renforcement de la réglementation a eu lieu en 2009. Une mesure qui a permis de limiter les émissions de perchloroéthylène dans les logements situés au dessus de ces installations. Par ailleurs, un nouvel arrêté devrait être publié d’ici fin 2012 prévoyant d’interdire la mise en place de nouvelles installations utilisant le perchloroéthylène à proximité des habitations.

En 2009, une septuagénaire qui habitait juste au-dessus d’un pressing, à Nice, était décédée un an et demi après l’installation du commerce. Une autopsie avait montré la présence de perchloroéthylène dans tous ses organes, à l’exception de l’estomac, excluant ainsi l’ingestion. Le gérant du pressing a été mis en examen en septembre pour « homicide involontaire » et « poursuite de l'exploitation d'une installation classée non conforme à la mise en demeure ». L'instruction est toujours en en cours.

Crédit photo : Créatas

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