Reproduction féminine : les connaissances scientifiques bouleversées

Publié le Lundi 27 Février 2012
Reproduction féminine : les connaissances scientifiques bouleversées
Reproduction féminine : les connaissances scientifiques bouleversées
Des recherches dont les conclusions viennent d'être publiées dans la revue britannique Nature Medicine bouleverse les connaissances scientifiques sur la fécondité féminine. Selon celles-ci, des cellules souches seraient capables de produire des ovules chez la femme adulte.
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Alors que depuis plus d'un siècle, on considère que les femmes naissent avec une réserve fixe d’ovules qui s’amenuise avec l’âge jusqu’à épuisement à la ménopause, des chercheurs américains ont montré l'existence de cellules souches ovariennes capables de produire des ovules (ou ovocytes) chez la femme adulte. Une avancée qui ouvre de nouvelles perspectives en médecine de la reproduction.

Déjà, en 2004 des chercheurs américains du Massachusetts General Hospital avaient avancé que les souris femelles conservaient la capacité de produire des ovocytes au cours de leur vie adulte. « Si ces résultats se confirment chez les humains, toutes les théories sur le vieillissement du système de reproduction de la femme devront être revues », affirmait alors Jonathan Tilly, principal auteur de l’étude. Mais ses travaux avaient été contestés par d'autres scientifiques, ces derniers arguant qu'ils n'avaient été conduits que chez la souris et que la méthode utilisée n'était pas sans faille.

Publiées dimanche par la revue scientifique britannique Nature Medicine, les conclusions des nouvelles recherches de l’équipe de Jonathan Tilly confirment sa précédente théorie. À partir d'un nouveau protocole très précis, son équipe a isolé des cellules souches germinales dans des ovaires humains et montré qu'elles étaient capables de produire des ovocytes. Des travaux complémentaires seront toutefois nécessaires pour démontrer la viabilité de ces ovocytes et comprendre les mécanismes qui permettent leur développement.

Cette découverte « ouvre la voie au développement de technologies totalement nouvelles pour combattre l'infertilité chez les femmes et peut-être même retarder la survenue de l'insuffisance ovarienne », a ainsi estimé Jonathan Tilly.

Crédit photo : iStockphoto

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