Cancer du col de l'utérus : un seul groupe de cellules responsable ?

Publié le Mardi 12 Juin 2012
Cancer du col de l'utérus : un seul groupe de cellules responsable ?
Cancer du col de l'utérus : un seul groupe de cellules responsable ?
Selon une recherche dont les résultats ont été publiés hier dans une revue médicale américaine, la majorité des cancers du col de l'utérus se développerait dans des cellules spécifiques situées dans une seule région de l'organisme. Cette découverte majeure pourrait ouvrir la voie à de nouvelles méthodes de prévention de cette maladie.
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C’est une découverte non négligeable dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus. Si l'on en croit les résultats de travaux publiés lundi aux États-Unis, « la plupart, sinon tous » les cancers utérins, provoqués dans 70 % des cas par des papillomavirus humains, se développent dans des cellules spécifiques situées dans une seule région du col de l’utérus. Les scientifiques soupçonnaient depuis plusieurs années l’existence de ces cellules spécifiques et leur rôle avec les papillomavirus dans le développement des cancers utérins. Ces soupçons sont désormais confirmés.

« Nous avons découvert une population de cellules distinctes, toutes situées dans une zone spécifique du col de l'utérus », a ainsi expliqué le docteur Christopher Crum, principal co-auteur de cette étude parue dans l’édition en ligne des Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS). Et d’ajouter : « Elles pourraient être responsables de la plupart sinon de tous les cancers utérins résultant d'une infection par des papillomavirus humains ».
Une avancée qui pourra à la fois accélérer la recherche sur le cancer du col de l’utérus mais aussi permettre aux cliniciens de distinguer, dans des lésions précancéreuses, les cellules bénignes de celles qui sont potentiellement dangereuses, facilitant ainsi, pour les médecins, le choix du traitement approprié.

En outre, selon les chercheurs, ces cellules ne se régénèrent pas une fois retirées du col de l’utérus. « Retirer ces cellules chez de très jeunes femmes avant qu’elles ne soient exposées à une infection de papillomavirus humains ou à des lésions précancéreuses pourrait notablement réduire le risque de cancer utérin », confient ainsi les auteurs de l’étude, ajoutant toutefois que « des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les bienfaits et les risques de cette thérapie préventive potentielle ».

Chaque année, près de 530 000 cancers du col de l’utérus sont diagnostiqués dans le monde et 275 000 femmes en meurent. Aujourd’hui, deux vaccins offrent une protection contre la maladie, mais ils sont destinés aux jeunes filles n’ayant eu aucun rapport sexuel.

Crédit photo : AbleStock.com

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