Téléphones portables : "Les ondes devraient être classées cancérigènes", selon BioInitiative

Publié le Samedi 12 Janvier 2013
Téléphones portables : "Les ondes devraient être classées cancérigènes", selon BioInitiative
Téléphones portables : "Les ondes devraient être classées cancérigènes", selon BioInitiative
Les ondes de téléphones portables sont définitivement dangereuses pour la santé. D’après le rapport BioInitiative 2012, les risques sanitaires sont bien réels après une exposition en continu aux ondes électromagnétiques.
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Selon le rapport BioInitiative 2012, les téléphones portables, combinés DECT, réseaux Wifi, réseaux Wimax, ordinateurs portables, téléviseurs et autres lignes à haute tension sont des outils au potentiel dangereux, en raison des ondes électromagnétiques. Cette compilation de 1 800 études internationales réalisées par 29 chercheurs de dix pays décrit les conséquences très variées d'une trop forte exposition aux radiations, notamment pour les femmes enceintes et les jeunes enfants. Les hommes qui gardent souvent leur portable dans la poche de pantalon ou posent leur ordinateur portable sur les genoux, peuvent ainsi développer des gliomes (une tumeur cérébrale maligne), être victime d'une chute de la fertilité et produire des spermatozoïdes malformés qui augmenteraient à leur tour les risques d'anomalies au cerveau pour un enfant à naître. Chez le fœtus et le nouveau-né, les pathologies peuvent se traduire par des troubles de l'apprentissage, des troubles du comportement par le développement d'une hyperactivité ou d'un autisme. Le rapport lie également les ondes électromagnétiques à l'apparition de la maladie d'Alzheimer, du cancer du sein et de la leucémie. Le Dr Lennart Hardell, professeur d'oncologie et d'épidémiologie du cancer de l'Université d'Orebro (Suède), spécialisé dans les risques cancérigènes dus à l'exposition à des pesticides, des polluants organiques ou des ondes électromagnétiques, confirme la conclusion du rapport BioInitiative : « Les ondes devraient être classées comme cancérigènes pour les humains ». Le Centre de recherche international sur le cancer (Circ) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) étaient arrivés à une conclusion similaire en 2011. Pour Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des toits, qui milite contre l'exposition aux technologies sans fil, il est plus que temps de se mobiliser : « Ce rapport confirme les risques. Il n'y a désormais plus de doute possible. Il devient urgent que les pouvoirs publics agissent. »

Des résultats contestés par l'Académie de médecine française

BioInitiative affirme en conclusion que « les preuves de risques sanitaires se sont considérablement multipliés depuis 2007 » (année du dernier rapport). L'un des co-éditeurs du rapport, le docteur en médecine David O.Carpenter, ajoute : « Nous avons dorénavant beaucoup plus de preuves concernant les risques sanitaires qu'encourent des milliards de personnes à travers le monde. Le statu quo est inacceptable à la lumière des preuves attestant des dommages. » Ces conclusions sont pourtant réfutées par l'Académie de médecine. L'honorable établissement n'est pas convaincu de la nocivité des ondes produites par les antennes relais par exemple, à en croire ce communiqué publié lorsque le député PS Jean-David Ciot a déposé le 1er octobre 2012 une proposition de loi visant à limiter l'émission d'ondes électromagnétiques : « L'Académie regrette une initiative fondée sur un flou scientifique et réglementaire qui, ne pouvant se prévaloir en dernier recours que du principe de précaution, est de nature à renforcer artificiellement chez nos concitoyens un sentiment de peur et de défiance injustifié, mais préjudiciable en terme de santé publique. » Même discours du côté de la Fédération française des télécoms (FFT). Elle rappelle qu'en 2009, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES, ex-AFSSET) concluait que « les données issues de la recherche expérimentale disponibles n'indiquent pas d'effets sanitaires à court terme, ni à long terme de l'exposition aux radiofréquences ».

Les mesures à prendre pour limiter l'émission d'ondes électromagnétiques

Dans ses recommandations finales, BioInitiative 2012 préconise une baisse rapide des normes d'exposition actuelles et l'instauration de campagnes de sensibilisation vers les populations les plus fragiles, comme les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants. La multiplication des gadgets sans fil et l'exposition journalière même en faible quantité reste un danger pour la santé publique. Le rapport a constaté l'apparition d'effets sanitaires dès 0,003 microwatts par centimètre carré (?W/cm2) contre 0,05 auparavant en 2007. Soit 1.000 à 10.000 fois moins que les seuils réglementaires actuellement en vigueur. Du côté des pouvoirs publics, le gouvernement avait agi prudemment en juillet 2012, en lançant une campagne de prévention avec un dépliant montrant les « gestes simples » à adopter pour limiter l'exposition aux ondes du téléphone portable, comme l'utilisation du kit mains libres. Le 12 décembre dernier, le groupe écologiste à l'Assemblée Nationale a déposé une proposition de loi visant à réduire les risques liés aux ondes électromagnétiques dont l'examen est prévu pour la fin du mois de janvier. Les Verts demandent un encadrement plus strict du Wifi, une réglementation plus sévère de l'implantation des antennes relais dont la puissance serait diminuée, la reconnaissance de l'électro-sensibilité et le lancement d'une campagne de prévention.

Salima Bahia


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Selon le rapport BioInitiative 2012, les téléphones portables , combinés DECT, réseaux Wifi, réseaux Wimax, ordinateurs portables, téléviseurs, lignes à haute tension, sont des outils au potentiel dangereux, en raison des ondes électromagnétiques http://www.terrafemina.com/forme/bien-etre-beaute/articles/1202-des-indicateurs-dexposition-aux-ondes-sur-tous-les-portables.html . Cette intense compilation de 1 800 études internationales réalisées par 29 chercheurs de dix pays, décrit les conséquences très variées d'une trop forte exposition aux radiations, notamment pour les femmes enceintes, jeunes enfants et futurs parents. Les hommes qui gardent souvent leur portable dans la poche de pantalon ou posent leur ordinateur portable http://www.terrafemina.com/culture/culture-web/articles/1148-les-cuisses-toastees-par-la-chaleur-dun-ordinateur-portable.html sur les genoux, peuvent ainsi développer des gliomes (une tumeur cérébrale maligne), une chute de la fertilité, et produire des spermatozoïdes malformés qui augmenteraient à leur tour les risques d'anomalies au cerveau pour un enfant à naître. Chez le fœtus et nouveau-né, les pathologies peuvent se traduire par des troubles de l'apprentissage, troubles du comportement par le développement d'une hyperactivité ou d'un autisme. Le rapport lie également les ondes électromagnétiques à l'apparition de la maladie d'Alzheimer, du cancer du sein, et de la leucémie. Le Dr Lennart Hardell, professeur d'oncologie et d'épidémiologie du cancer en Suède à l'Université d'Orebro spécialisé sur les risques cancérigènes dus à l'exposition à des pesticides, des polluants organiques ou des ondes électromagnétiques, confirme l'aboutissement du rapport BioInitiative : « l'épidémiologie montre qu'il existe un risque accru de développer un gliome (tumeur cérébrale maligne) ou une tumeur sur le nerf acoustique. Les ondes devraient être classées comme cancérigènes pour les humains ». Le Centre de recherche international sur le cancer (Circ) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) étaient arrivés à une conclusion similaire en 2011. Pour Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des toits, qui milite contre l'exposition aux technologies sans fil, il est temps de se secouer : « Ce rapport confirme les risques. Il n'y a désormais plus de doute possible. Il devient urgent que les pouvoirs publics agissent ».

Des résultats contestés par l'Académie de médecine française

Selon BioInitiative, « les preuves de risques sanitaires se sont considérablement multipliés depuis 2007 » (année du dernier rapport). Un des co-éditeurs du rapport, le docteur en médecine David O.Carpenter en est convaincu : « nous avons dorénavant beaucoup plus de preuves concernant les risques sanitaires qu'encourent des milliards de personnes à travers le monde. Le statu quo est inacceptable à la lumière des preuves attestant des dommages ». Cependant, ces conclusions rencontrent des voix contraires, notamment à l'Académie de médecine. L'honorable établissement n'est pas convaincu de la nocivité des ondes produites par les antennes relais par exemple. Lorsque le député PS Jean-David Ciot a dépose le 1er octobre 2012 une proposition de loi visant à limiter l'émission d'ondes électromagnétique, l'institution avait déclaré par communiqué : « L'Académie regrette une initiative fondée sur un flou scientifique et réglementaire qui, ne pouvant se prévaloir en dernier recours que du principe de précaution, est de nature à renforcer artificiellement chez nos concitoyens un sentiment de peur et de défiance injustifié, mais préjudiciable en terme de santé publique ». Même discours à la Fédération française des télécoms (FFT) représentant de l'industrie des télécoms en France. Elle rappelle qu'en 2009, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES, ex-AFSSET) concluait que « les données issues de la recherche expérimentale disponibles n'indiquent pas d'effets sanitaires à court terme, ni à long terme de l'exposition aux radiofréquences ».

Que faire contre les ondes électromagnétiques ?

Dans ses recommandations finales, BioInitiative 2012 préconise une baisse rapide des normes d'exposition actuelles et l'instauration de campagnes de sensibilisation vers les populations les plus fragiles, comme les femmes enceintes, nourrissons et enfants. La multiplication des gadgets sans fil et l'exposition journalière même en faible quantité reste un danger pour la santé publique. Le rapport a constaté l'apparition d'effets sanitaires dès 0,003 microwatts par centimètre carré (?W/cm2) contre 0,05 auparavant en 2007. Soit 1.000 à 10.000 fois plus bas que les seuils réglementaires actuellement en vigueur. Du côté des pouvoirs publics, le gouvernement avait agit prudemment en juillet 2012, en laçant une campagne http://www.terrafemina.com/forme/bien-etre-beaute/articles/1786-campagne-de-prevention-sur-les-risques-lies-aux-ondes-des-portables.html de « gestes simples » pour limiter l'exposition aux ondes du téléphone portable, comme l'utilisation du kit mains libres. Plus récemment, le groupe écologiste présent à l'Assemblée Nationale a déposé le 12 décembre une proposition de loi visant à réduire les risques liés aux ondes électromagnétiques dont l'examen est prévu pour la fin du mois de janvier. Les Verts demandent un encadrement plus strict du Wifi, une réglementation plus sévère sur l'implantation des antennes-relais dont la puissance serait amoindrie, la reconnaissance de l'électro-sensibilité et le lancement d'une campagne de prévention.