Pilules 3G : le scandale touche aussi la Belgique

Publié le Vendredi 29 Mars 2013
Pilules 3G : le scandale touche aussi la Belgique
Pilules 3G : le scandale touche aussi la Belgique
Les pilules de troisième génération sont depuis plusieurs semaines au cœur d'un scandale sans précédent qui a dépassé les frontières de l'Hexagone. En Belgique, les soupçons de thromboses ont incité de nombreuses femmes à arrêter leur contraception. Résultat : une hausse du nombre d’avortements et un recours accru à la pilule du lendemain.
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La polémique sur la dangerosité des pilules de troisième et quatrième génération effraie désormais nos voisins européens. Le site RTL.be révèle que les demandes d’interruption volontaire de grossesse seraient en hausse en Belgique, de même que les ventes de pilules du lendemain. Et bien que les autorités belges se veuillent plus rassurantes que les autorités françaises, la multiplication des messages alarmistes a incité de nombreuses belges à arrêter purement et simplement leur contraception. « Nous n’avons jamais connu autant d’avortements médicaux que ces dernières semaines », déplore d’ailleurs le docteur Yannick Manigart, responsable du planning de l’hôpital Saint-Pierre à Bruxelles. Et pour cause, les ventes de pilules de troisième génération ont chuté de 10% dans le pays en février 2013 (par rapport à la même période de l’année précédente), quand celles de deuxième génération n’ont augmenté que de 4%.

150 000 arrêts brutaux de contraception en France

En France, les effets de cette polémique sont plus spectaculaires. Selon l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les ventes de contraceptifs oraux de troisième et quatrième génération auraient chuté de 34% depuis le début de l’année. Parallèlement, les achats de pilules de première et deuxième génération ont, eux, augmenté de 27%. Fin février, l’ANSM estimait à 150 000 le nombre de femmes ayant arrêté brutalement la prise de leur contraceptif oral depuis la fin 2012. À cette époque, le Professeur Israël Nisand avait déjà noté une hausse du nombre d’avortements. « Même si nous ne pouvons pas le chiffrer pour le moment, nous le constatons dans notre pratique quotidienne », affirmait alors le chef du département de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg.

À noter que les pilules de troisième génération ne seront plus remboursées à compter du 31 mars prochain. En revanche, à partir de cette même date, l’interruption volontaire de grossesse sera remboursée à 100% pour toutes les femmes et la contraception des mineures de 15 à 18 ans (sous pilules de première ou deuxième génération) sera gratuite.

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